Le partenariat algéro-français, aux perspectives prometteuses, a encore du chemin à faire pour se défaire de l’ombre pesante des nostalgiques de l’Eden perdu et du courant extrémiste à l’affût de la moindre opportunité pour tenter de saborder le processus de rapprochement entamé par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. A chaque geste significatif et, plus encore, à chaque avancée démocratique de l’Algérie nouvelle, les prêcheurs du chaos véhiculent le discours de la haine et du racisme à travers une campagne mensongère planifiée et relayée par des relais locaux au service des chancelleries et des agendas étrangers.
L’Algérie du changement démocratique, enracinée dans le choix populaire souverain, croit aux chances d’une véritable réconciliation portée courageusement par le président Macron, dénonçant le colonialisme qualifié de «crime contre l’humanité» et appelant à la reconnaissance de l’Etat français des massacres du 17 octobre 1961.
Au moment où l’Algérie nouvelle, engagée dans le choix référendaire, se prépare à célébrer le 59e anniversaire des massacres du 17 octobre, la visite du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, constitue une autre opportunité pour conforter la quête d’un «avenir apaisé», revendiqué par le président Macron et concrètement traduit par la restitution des crânes des 24 résistants algériens qui en appelle, évidemment, d’autres pas pour le rapatriement de la totalité des restes mortuaires de chouhada et la restitution des archives.
Au cœur du partenariat, la question mémorielle est incontournable pour répondre aux exigences du nouveau monde en pleine mutation, porteur de défis sécuritaires et économiques colossaux. Il est attendu que cette visite participe au renforcement des mécanismes de coopération, particulièrement le Comité intergouvernemental de haut niveau alégro-français, dans un marché compétitif.
L’Algérie des réformes intéresse de nombreux partenaires internationaux séduits par les opportunités offertes par la nouvelle économie. Et, il est question également de consolider le processus de consultation sur les questions régionales et internationales, imposé par les bouleversements, constatés notamment au Mali et en Libye.
La multiplication des échanges téléphoniques entre Tebboune et Macron attestent du niveau de concertation qui existe entre les deux pays «Nos deux pays ont besoin l’un de l’autre», a affirmé Le Drian à l’issue de l’audience accordée par le président de la République.
Sud-Horizons, 16 oct 2020
Tags : Algérie, constitution, référendum, France, Mali, Libye,