Valeurs
En France, un professeur a été lâchement et brutalement assassiné vendredi dernier, provoquant l’effet d’un véritable électrochoc de la classe politique, des médias et d’une large majorité de Français qui s’inquiètent plus que jamais de voir certaines de leurs valeurs et liberté être combattues sur leur sol par des islamistes aux méthodes abominables. Et si Emmanuel Macron avait déjà posé les jalons d’une prochaine réforme de la laïcité pour combattre le communautarisme, l’horrible attentat dont a été victime un professeur de collège pourrait pousser le Président français et ses équipes à se faire encore plus intransigeants contre ceux qui veulent soumettre la France et qui usent une fois encore des réseaux sociaux pour s’organiser, même à la plus petite échelle.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a ainsi souligné dimanche la «responsabilité» de ceux qui ont participé au «lynchage public» de l’enseignant Samuel Paty sur internet avant l’assassinat de l’enseignant, mais aussi celle des réseaux sociaux. «Je suis convaincu que ceux qui ont participé à ce lynchage public de cet enseignant, il y a des vidéos qui ont été postées sur les réseaux, il y a peut-être d’autres mobilisations qu’on n’a pas vues, sont d’une certaine manière responsables de ce qui s’est passé», a-t-il estimé.
«Je ne suis pas la justice, je ne suis pas la police, mais il faut une réponse absolument exemplaire sur ce sujet-là», a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement a en outre estimé que les réseaux sociaux «ont une responsabilité», remarquant que «les choses ont démarré sur les réseaux sociaux et se sont terminées sur les réseaux sociaux». Donc, «on doit arriver à mieux les encadrer».
Après la censure de la loi Avia par le Conseil constitutionnel au nom de la liberté d’expression, il a indiqué que le gouvernement travaillait à «un dispositif juridique de lutte contre la haine sur les réseaux sociaux». Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, doit recevoir aujourd’hui les patrons de ces réseaux. Y a-t-il eu des ratés de la part de l’Éducation nationale ? L’enquête va permettre de «voir s’il y a eu des angles morts ou pas», a indiqué Gabriel Attal, en remarquant que «la principale du collège, de l’avis de tous, a été absolument exemplaire dans son action». «On en tirera des enseignements, rien ne sera mis sous le tapis», a-t-il promis.
Gabriel Attal a, par ailleurs, précisé que le gouvernement travaillait avec les enseignants et leurs représentants syndicaux pour que «quelque chose de spécifique et d’historique se passe à la rentrée scolaire» après la Toussaint dans les établissements. Il a jugé «pas acceptable» que des professeurs puissent «s’autocensurer» sur les sujets de laïcité car ils auraient «peur de la réaction de leurs élèves dans les endroits les plus difficiles», ce qui risque d’être «encore plus le cas» après cet assassinat. Reste à voir si les autorités françaises s’appuieront pour corriger cet état de fait sur les lois déjà existantes et qui répondent à de nombreux problèmes rencontrés aujourd’hui par les professeurs, agents administratifs, élus de la République, ou simples citoyens, ou si le gouvernement décidera de muscler encore un peu plus l’appareil législatif en place, qui doit déjà être revu dès le 2 décembre avec la présentation de la nouvelle loi sur la laïcité.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron doit affronter ce dossier de front et traiter ce problème de société que lui ont légué ses prédécesseurs qui ont toujours préféré ignorer et même souvent dénigrer ceux qui tentaient de les alerter sur les dangers de l’islamisme en France et de son emprise de plus en plus menaçante, notamment dans les banlieues des grandes villes.
Source : Le Jour d’Algérie (Le titre a été modifié)
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