Le juge chargé de l’instruction du litige qui oppose le représentant du Sahara Occidental au Brésil, Mbeirik Ahmed El Canario, au bloggeur sahraoui Mohamed Mahamud Embarec avait prévu de réunir les parties le 27 octobre, mais la partie plaignante a déposé vendredi une requête de devoirs complémentaires devant le juge d’instruction sous prétexte qu’il n’a pas vu que l’accusé a été auditionné. Donc, il demande le temps de lire le compte-rendu de l’audition et en prendre les conclusions nécessaires.
Cette demande de devoirs complémentaires emporte automatiquement la remise de l’audience prévue à cet égard.
La décision du procureur est connue depuis le mois de novembre 2019. Il plaide non coupable et demande de rembourser à l’accusé les frais du procès auquel il a été soumis. Pour lui, l’affaire se classe dans la case de la liberté d’expression qui, en plus, a été largement relayée par la presse.
L’avocat du plaignant demande une indémnisation de 25.000 euros pour diffamation, injures et outrage. De son côté, l’avocat de l’accusé demande 5000 euros d’indémnisation pour préjudices moraux et psychologiques découlés du procès.
Pour rappel, tout a commencé lorsque Mme Maia Tiane, la présidente de l’Institut Dana Salomao, a étayé sur la toile son conflit avec le représentant du Polisario au Brésil avec lequel elle entretenait une relation amoureuse.
Selon Mme Tiane, Mbeirik El Canario a tenté de la forcer à avorter et maintenant refuse de reconnaître la paternité de la fille née de cette relation.
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