Sahara occidental, Claude Mangin Asfari représentante du Comité des familles des prisonniers politiques de Gdeim Izik : « Le Maroc est sommé de répondre à notre plainte »
Fervente militante des droits de l’Homme, Claude Mangin Asfari est la représentante du Comité des familles des prisonniers politiques de Gdeim Izik et épouse de Naâma Asfari, défenseur des droits de l’homme sahraoui, arrêté le 7 novembre 2011 à Laayoune, la veille du démantèlement dudit camp et condamné à 30 ans de prison par un tribunal militaire civil.
De nos envoyés spéciaux à Dakhla : Fouad Irnatene et Nesrine Terrab
Fervente militante des droits de l’Homme, Claude Mangin Asfari est la représentante du Comité des familles des prisonniers politiques de Gdeim Izik et épouse de Naâma Asfari, défenseur des droits de l’homme sahraoui, arrêté le 7 novembre 2011 à Laayoune, la veille du démantèlement dudit camp et condamné à 30 ans de prison par un tribunal militaire civil.
La situation des prisonniers sahraouis s’aggrave de jour en jour. Qu’est ce qui empêche ce dossier de connaître le bout du tunnel ?
Le Maroc s’est vengé en condamnant lourdement ces civils sans aucune preuve. Une vengeance dirigée contre des militants qui ont montré au Maroc que les Sahraouis existent. Les 24 prisonniers de Gdeim Izik, ce camp de la dignité, ont été torturés, emprisonnés pendant 28 mois sans être jugés. Ils sont les représentants d’un peuple debout. Le procès est politique.
Le jugement par un tribunal militaire est une double transgression, n’est-ce pas ?
Un jugement par un tribunal militaire et sans preuve et sans enquête préalable. C’est devenu une carte à exploiter du moment où le roi a été dénoncé dans tous les rapports de l’ONU. Aussi, dans toutes les chancelleries, tout le monde sait qu’il y a des prisonniers politiques au Maroc, que le roi devra relâcher avant l’échéance. Cela dure depuis cinq ans et on espère que ça va bientôt finir.
Quelle sera votre prochaine démarche pour faire avancer le dossier ?
Il y a un an, j’ai déposé une plainte auprès du tribunal français contre le directeur de la DST et devant le Comité contre la torture à Genève. La plainte suit son cours et le Maroc est sommé de répondre. Et il le fera, quel que soit le temps que ça prendra.
Propos recueillis par F. I.
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