Par Farid Larbaoui
Au même titre que le terrorisme, le trafic de drogue prend des bonds inquiétants. Rien que pour l’année qui vient de s’écouler, plus de 260 tonnes ont été saisies par les services de sécurité. C’est une véritable menace pour la sécurité du pays. Il faut dire que les bilans précédents ont tiré la sonnette d’alarme sur un fléau qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Du cannabis, résine, kif traité, comprimés enrobés et même des drogues dures font l’objet d’un commerce illicite à travers les frontières , surtout celles de l’ouest.
Pour l’année 2014, un bilan de l’office national de la lutte contre la drogue et la toxicomanie retient plus de 260 tonnes de drogues saisies en 16 mois. Sans compter que les deux dernières années ont enregistré un pic de saisies avec en 2013 une quantité de 211 tonnes. Avec ces chiffres inquiétants, il reste que l’Algérie est visée dans le collimateur de certains pays dont le Maroc qui reste à 80% le principal fournisseur du cannabis et du kif traité. Des réseaux organisés de plusieurs nationalités tentent de se rabattre sur un marché algérien en multipliant les incursions dans un territoire aussi étendu que l’Algérie.
Selon le même office » au total 15.448 personnes ont été impliquées dans des affaires liées à la drogue en 2014, dont 10.648 sont sans profession, 2.218 sont des employés et 195 sont des étudiants « . Dressant un bilan de l’année, les services de la sécurité ont précisé que » 6.142 individus ont été interpellés durant la même période pour des affaires liées à la drogue dont 86 étrangers « . Il ressort que clairement que ces réseaux préfèrent utiliser la plupart des chômeurs qui se transforment du coup en délinquants notoires.
Il faut mentionner que les étrangers de nationalités différentes tels que des maliens, nigériens, libanais, marocains et d’autres veulent faire de l’Algérie une plaque tournante et profitent de leurs contacts dans des régions de l’Amérique Latine pour inonder le dernier bastion qui leur reste à savoir l’Algérie. Mais autour de ce vaste trafic, les craintes s’amplifient autour des connexions avec les groupes terroristes qui sont mobiles dans la région sahélienne. Les hauts responsables de la sécurité nationale ont à plusieurs reprises indiqué que le narcotrafic profite de relations évidentes avec des groupes criminels pourchassés. Le but est évidemment de déstabiliser l’Algérie qui s’est prémuni jusqu’à l’heure de plusieurs complots tentant de la mettre à feu et à sang. Cela dit, les pouvoirs publics n’ont jamais cédé à ce fléau et comptent poursuivre leur stratégie de lutte par tous les moyens humains et matériels offerts.
Au-delà des opérations de coups de filet contre les plus grands dealers et l’arrestation de plusieurs trafiquants forts connus, il existe également l’autre axe qui consiste à se déployer dans la surveillance permanente des frontières et par delà obtenir les renseignements sur les réseaux les plus dangereux. De leur côté, responsables politiques et de la société civile sont conscients que la prévention et la sensibilisation tous azimuts est l’autre enjeu où il faut mettre beaucoup d’efforts.
F.L.
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/trafic.html
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