Depuis le départ des Espagnols en 1976, le Sahara Occidental, ancienne colonie, est officiellement devenue un territoire « non autonome » selon les Nations unies[1]. C’est une zone au fort potentiel économique et riche en ressources naturelles (principalement le phosphate et les ressources maritimes).
Le Maroc y revendique sa souveraineté. En 1975, le roi Hassan II organise « la marche verte » durant laquelle plus de 350 000 volontaires marocains partent s’établir au Sahara Occidental.
La population locale, les « Sahraouis », fonde dès 1973,le Front Polisario qui revendique depuis 38 ans le droit de cette population à l’autodétermination et rejette l’autorité marocaine. Suite au conflit armé de 1975, résultant de ce désaccord, plus de 165 000 Sahraouis ont fui vers l’Algérie voisine où ils continuent, depuis, à vivre dans des camps de réfugiés, dans l’attente interminable d’un éventuel retour dans leur pays.
Les perspectives d’autosuffisance dans l’environnement difficile, isolé et désert où les camps se situent sont extrêmement limitées, contraignant les réfugiés à dépendre de l’aide internationale pour leur survie.
C’est la raison pour laquelle, Oxfam intervient depuis 1975 dans cette région. Nos programmes y fournissent une aide humanitaire vitale, visant à assurer le droit à la vie et à la sécurité de tout un chacun.
Fermeture de la frontière Algérie / Maroc
Parallèlement, en 1994 un attentat a eu lieu à Marrakech. Le Maroc en a tenu responsable son voisin l’Algérie et a procédé par la suite à l’expulsion de nombreux Algériens. En réponse l’Algérie décide le 27 août 1994 de fermer sa frontière terrestre avec le Maroc.
Le 27 août 2014 marquera donc le 20e anniversaire de la fermeture de cette frontière. Cette fermeture symbolise la non-intégration du Maghreb, une absence qui freine considérablement le développement humain, économique et diplomatique de la région, à l’image de la question du Sahara Occidental.
De nombreuses études ont montré en effet le coût considérable que représente le manque de coopération des pays du Maghreb et le manque à gagner pour l’ensemble des populations maghrébines.
Le rôle de la France
Compte tenu du statut de « partenaire privilégié » qu’elle détient dans la région, la France se doit d’offrir son soutien aux pays du Maghreb en vue de l’instauration d’un climat favorable à la négociation et à l’apaisement des tensions.
Ce qui rendrait possible la réouverture de la frontière et permettrait une intégration effective de la région favorable à l’amélioration des conditions de vie des populations du Maghreb, dont celles du Sahara Occidental.
Infos complementaires:
[1] Ce territoire n’a pas de statut juridique définitif depuis le départ des Espagnols en 1976.
OXFAM France
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