Le gouvernement sahraoui a condamné avant-hier fermement la décision de la société irlandaise San Leon Energy d’effectuer des forages onshore dans le territoire occupé du Sahara occidental, rappelant que la signature des accords entre l’occupant marocain et des compagnies étrangères pour l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles de Sahara occidental est illégale.
« La présence du Maroc au Sahara occidental est une occupation illégale depuis 1975 et aucun pays au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a indiqué le président de l’autorité sahraouie du pétrole et des mines, Zbeir Ghali, dans une lettre au président exécutif de San Leon, Oisin Fanning, estimant que « la signature des accords entre le Maroc et des compagnies étrangères pour l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles de Sahara occidental est illégale ».
La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a appelé la société San Leon de mettre fin immédiatement à ses activités de forage au Sahara occidental, occupé par le Maroc, qui sont en violation du droit international et de la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur les ressources naturelles du Sahara occidental et dont le Maroc et ses agences ne possèdent aucun fondement juridique devant leur permettre d’accorder des licences de prospection ou de développement dans les territoires sahraouis occupés.
« Le gouvernement de la RASD a réaffirmé ses droits souverains exclusifs pour l’octroi de licences pour l’exploration et le développement des ressources naturelles du Sahara occidental », a rappelé Ghali. Il a, dans ce contexte, souligné que « le gouvernement possède en collaboration avec l’autorité sahraouie des mines le droit d’user de tous les moyens disponibles, à travers les procédures juridiques pour arrêter ou dédommager toute activité illégale concernant les ressources naturelles du Sahara occidental. »
Pour ce faire, la RASD s’est engagée à saisir le Secrétaire général des Nations unies et le Conseil de sécurité des activités de San Leon Energy, qui « visent à saper les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution pacifique au conflitdu Sahara occidental par le biais d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions duConseil de sécurité. » San Leon avait annoncé « la signature d’un contrat avec la société française Entrepose » pour le forage dans un site près d’Al Aâyoun (capitale du Sahara occidental occupé).
L’Espagne continuera à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies
Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a affirmé avant-hier à Madrid que son pays continuera à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies et sa position « ne changera pas à l’avenir ». « La position de l’Espagne est celle que nous avons eu au cours des dernières années, nous allons soutenir, nous soutenons et continuerons de soutenir l’envoyé spécial des nations unies », a-t-il dit lors d’une conférence de presse animée à l’issue de la 6e réunion de haut niveau algéro-espagnole.
M. Rajoy qui répondait à une question sur les perspectives des résolutions de la question du Sahara occidental, et le rôle que pourrait jouer l’Espagne, en tant que membre du Conseil de sécurité de l’Onu, dans ce sens, a affirmé que la position de l’Espagne « n’a pas changé et ne changera pas à l’avenir ». Dans la déclaration finale qui a sanctionné les travaux de la 6ème réunion de haut niveau, et en ce qui concerne la question du Sahara Occidental, les deux parties se sont félicitées de l’adoption, en avril 2015, de la résolution 2218 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Elles ont également réaffirmé leur « appui » aux efforts des Nations unies pour une solution politique « juste, définitive et mutuellement acceptable qui consacre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre de la Charte et des résolutions pertinentes des Nations unies ». L’Algérie et l’Espagne ont réitéré, à cet égard, leur « soutien déterminé » aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et réaffirmé leur « engagement » à soutenir le travail qu’accomplit le secrétaire général de l’Onu, son envoyé personnel et la Minurso.
http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&id_article=la_24%40art1%402015-07-23
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