Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a appelé samedi dernier le Conseil de sécurité de l’ONU à hâter le processus de référendum au Sahara occidental. Qualifiant cette démarche d’historique, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, à Alger, appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir)
Le Conseil de sécurité de l’Union africaine qui s’est réuni samedi dernier, a remis à l’ordre du jour la question de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie africaine. L’union africaine a appelé les Nations Unies «à tout mettre en œuvre» pour l’organisation rapide d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. «Un rappel à l’ordre» applaudi par le ministre des Affaires étrangères sahraoui, à Alger.
Le peuple sahraoui, a indiqué hier Mohamed Salem Ould Sadek lors d’une conférence de presse, «s’attend à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies qui se réunira ce mois d’avril assume ses responsabilités comme ce fut le cas pour le Conseil de sécurité de l’Union africaine».
Selon le diplomate, l’Union africaine, partenaire des Nations-Unies et les deux sont les garants de l’application de ce que les deux parties, le Maroc et le Sahara occidental, ont accepté après 16 années de guerre, d’aller vers un référendum. Selon lui, le temps est venu pour que ceux au sein du Conseil de sécurité de l’ONU qui essayent d’accommoder l’occupant marocain au détriment du peuple sahraoui et au détriment des libertés internationales cessent le veto qui ne dit pas son nom mais qui est là». Mohamed Ould Salem accuse des membres du Conseil de sécurité de l’ONU de bloquer l’application du plan de règlement et de décolonisation pacifique du Sahara occidental.
Ces parties, dit le MAE sahraoui, «doivent cesser leur politique de blocage». Le fait que le Maroc, poursuit-il, tente de renier ses engagements «c’est normal en tant qu’occupant, mais le problème le plus grave c’est l’attitude de certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU».
Selon lui, le Conseil de sécurité qui est responsable de la paix et de la sécurité internationale et qui a crée une mission pour l’organisation d’un référendum permettant au peuple sahraoui de choisir son indépendance, doit imposer aux deux parties d’aller de l’avant pour respecter ce qu’elles ont signé solennellement en 1991».
Ouled Sadek estime que la France est la principale partie bloquant ce processus. A ce sujet, le diplomate réitère son appel pour les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU à revenir à la politique du respect des peuples et des frontières. C’est, d’ailleurs, la France qui a tracé les frontières du Sahara occidental, rappelle-t-il.
S. A.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/04/01/article.php?sid=176731&cid=2
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