Le burkinabé Jean Baptiste Natama s’est présenté comme candidat aux élections présidentielles dans le « pays des hommes libres » en « digne représentant » et successeur du défunt leader Thomas Sankara et il anime une page facebook où il s’affiche comme admirateur de cet héro africain épleuré par l’Afrique toute entière.
Il était membre de l’organisation militaire révolutionnaire, il a fait partie du Conseil national de la révolution lors de la révolution de Sankara. Cependant il a trahi la mémoire de celui avec lequel il prétend partager un idéal.
Si le défunt président Sankara a été l’un des rares chefs d’Etat à avoir visité les camps des réfugiés sahraouis en guise de solidarité avec le peuple du Sahara Occidental, Jean-Baptiste Natama a fait tout le contraire.
En toute illégalité, depuis son poste de directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, d’octobre 2012 à février 2015, il filtrait des documents confidentiels de la Commission Africaine au diplomate marocain Moha Oualki Tagma, qui aujourd’hui exerce en tant qu’ambassadeur du Maroc au Nigeria.
Dans un email daté du 6 juin 2014, Tagma souligne que Natama « a été d’un grand apport notamment en nous remettant à l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet » d’Addis Abeba.
En guise de récompense, Tagma propose de lui octroyer 2500 dollars « à titre de prime d’encouragement, afin de l’amener à poursuivre sa collaboration avec nous ».
Plus tard, le 29 juillet 2016 plus précisément, l’ONG du Makhzen Nouvelle Vision de l’Afrique (NOV’ AFRIQUE) sise à Casablanca lui a décerné le « le grand prix international PADEL 2016 du meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique ».
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