Les manifestations qui dénoncent la corruption de l’État marocain et les collusions entre le pouvoir et le monde des affaires s’amplifient dans la région du Rif.
L’élément déclencheur a été, il y a six mois, la mort accidentelle d’un vendeur de poissons à al-Hoceima, port de pêche du Rif. Depuis lors, le mouvement de protestation a fait tache d’huile et a embrasé tous les villages de cette région défavorisée.
À présent, les autorités marocaines redoutent que le mouvement se généralise à travers tout le pays et prenne une forme plus politique.
Le gouvernement a dès lors accusé les émeutiers de velléités séparatistes, « financées par l’étranger », et, appuyé par les médias aux ordres qui ont lancé une campagne de discréditation des manifestants, il a prétexté de cette accusation pour déployer des troupes et tenter de réprimer la contestation.
Contre toute attente, cependant, les manifestations ont redoublé face à la répression.
Certains observateurs s’interrogent : est-ce l’heure du « Printemps marocain » ?
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