Il y a un an, le 6 novembre 2013 plus précisément, le roi du Maroc annonçait aux députés marocains avoir « constaté quelques défaillances dans la manière d’aborder notre cause nationale primordiale » à savoir le conflit du Sahara Occidental. « Voilà qui est de nature à encourager nos adversaires à passer à la vitesse supérieure dans leurs manœuvres pour porter préjudice à notre pays », a-t-il ajouté pour prévenir de la tourmente qu’allait secouer son pays à cause de son obstruction aux efforts de médiation de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
Un an plus tard, à la même occasion de l’anniversaire de la marche noire qui a inauguré le génocide sahraoui, Mohammed VI n’est pas plus optimiste. Au contraire, il est passé au ton de la menace. Comme un morveux, les autorités marocaines ont cru pouvoir se permettre tout ce qu’ils veulent.
Aujourd’hui, les documents révélés par le hacker Chris Coleman ont éclairé la situation. Les notes envoyées par les représentants permanents du Maroc à Genève et à New York ont effacé tout le brouillard sur la situation.
Une note distribuée par le ministère marocain des affaires étrangères et qui souligne que «l’année onusienne avril 2014 – avril 2015 s’annonce comme une étape charnière dans la gestion du dossier du Sahara marocain par les Nations Unies ». Face à la décision du Maroc de poursuivre sa politique de répression contre la population sahraouie, l’ONU, avec le soutien des Etats-Unis, a décidé de créer un mécanisme chargé de contrôler le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés en Algérie.
Cette décision a semé la panique à Rabat parce qu’elle permettra au territoire sahraoui de revenir sous la tutelle des Nations Unies et par la suite, jouir du droit à l’autodétermination à travers un référendum juste et démocratique. C’est la raison pour laquelle, le Maroc refuse l’entrée de Mme Bolduc, la nouvelle chef de la MINURSO. C’est aussi un moyen de maintenir le statu quo au moins jusqu’au mois d’avril 2015. Pour la laisser entrer, le Maroc demandait qu’elle s’engage à ne pas faire bouger d’un iota le mandat de la MINURSO.
La réponse au discours du roi Mohammed VI a été ferme. Ban Ki_moon exige que ses représentants pour le Sahara Occidental fassent leur travail sans les conditions que le Maroc veut imposer au préalable.
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