Ce n’est plus un secret pour la communauté internationale, le Maroc est responsable de l’échec du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Il continue de boycotter ce processus pour des raisons évidentes qui lui sont propres : la peur de ne pas pouvoir remporter son initiative d’autonomie et pour aussi continuer d’exploiter illégalement les ressources naturelles de territoire sous sa domination coloniale depuis plus de 40 ans. Les délégations, les pétitionnaires et les juristes ayant participé au grand débat de la Quatrième Commission des Nations unies sur la décolonisation, partisans de l’autodétermination du peuple sahraoui et défenseurs de ses droits ont été unanimes a réaffirmer que la question du Sahara occidental était bien une question de décolonisation, et que la » responsabilité de jure » de ce territoire revenait à l’Espagne. De leur avis, malgré l’entêtement du Makhzen, le non-respect du processus de décolonisation à ce jour, il n’est pas question de renoncer au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, dont l’organisation par les Nations unies a été décidée pour la première fois il y a 24 ans.
Des voix plus tranchantes se sont exprimées pour dire qu’il est temps pour la Quatrième Commission de décolonisation et les Nations unies d’exiger du roi du Maroc de mettre un terme à l’occupation illégale du Sahara occidental et de se retirer de ce territoire. La situation était d’autant plus inacceptable qu’elle conduisait à de nombreux résultats tragiques : d’abord, le Makhzen continue de perpétrer ses atrocités contre les Sahraouis dans la partie du Sahara occidental occupée ; ensuite, une génération entière de Sahraouis n’a jamais vu son territoire et la majorité de la population vit dans des camps ; enfin les Sahraouis voient leurs ressources naturelles pillées par les envahisseurs, souligne-t-on encore au cours de ce débat.
L’échec de l’ONU sur la question sahraouie envoyait selon les déclarations et les positions affichées un message terrible, à savoir que le respect de l’état de droit et la confiance des sahraouis portés aux Nations unies ne conduisaient qu’à voir leurs enfants grandir dans des camps de réfugiés, leur pays pillé par des envahisseurs, leurs proches se faire battre, torturer et être portés disparus dans les geôles marocaines.
Pour n’avoir pas réussi à s’assurer le plein soutien de la communauté internationale, le Makhzen focalise l’occupation de ce territoire sur deux engagements : la poursuite de l’agression et l’usage de la violence qui constituent son arme préférée pour atteindre les objectifs de cette colonisation dont plus particulièrement l’instabilité dans la région et, bien sûr, faire impliquer l’Algérie dans ce conflit.
Un bouc émissaire visé par le Makhzen qui feint d’oublier que la position de l’Algérie dans l’affaire du Sahara occidental est claire.
L’Algérie ne nourrit aucune inimitié à l’égard du peuple marocain frère. En persistant le contraire, le roi Mohamed VI commet une erreur grossière. Les stratèges de Sa Majesté, encore eux, accusent l’Algérie d’ » ingratitude » et ils oublient que c’est le prix élevé que le peuple algérien a payé pour sa liberté qui a été un facteur déterminant dans la libération du peuple marocain lui-même.
L’histoire entre les deux pays se souvient encore de la manière dont le régime marocain et non le peuple a abandonné l’Algérie durant sa guerre de libération nationale. Oui. Alors qu’il a été fait serment de mener une guerre sans merci pour chasser le colonialisme, la monarchie marocaine n’a pas hésité un instant à signer des accords avec la France, laissant le peuple algérien seul sur le champ de bataille, face à l’ennemi.
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