par Khalil Asmar*
Les révélations documentées du surnommé Chris Coleman sur le fil d’actualité de son compte twitter @chris_coleman24 portent encore des secrets accablants qui sans doute ont fait ravage dans la plus haute sphère de l’Etat du Maroc et ses services de renseignements.
En effet, ce divulgateur qui semble très vigilant a publié un mémo sur les circonstances de l’arrestation d’Ahmed Charai aux Etats Unis qui apparait selon la même source comme un convoyeur de fonds de la DGED, la CIA du Maroc. Comme étant un homme d’affaires mais sur les faits un agent de la DGED, il parait qu’il a été choisi par son patron pour convoyer de l’argent liquide mais, ultérieurement, il a été intercepté et saisi par les services douaniers américains et ensuite le convoyeur en possession de 20.000$ a été arrêté par la police de l’aéroport International de Washington le 14 Septembre 2011 pour fausses déclarations d’une importante somme d’argent.
Parmi les destinations de cet argent figurait le nom de Joseph Braude et Richard Miniter, deux journalistes et écrivains américains. Un pourboire pour leurs articles de propagande sur le royaume du Maroc et le dénigrement qu’ils ont mené contre l’Algérie et le Polisario. Un article de Richard Miniter est apparu sur ‘Foreign Policy’ tandis que l’article de Joseph Braude a été publié dans ‘The New Yorker’
La dépêche sur le même mémo indique que pour récupérer leur argent, un agent de la DGED basé à Washington, un certain Aziz Houari, a été assigné pour faire actionner les relais aux USA en vue d’obtenir sa libération et la DGED lui a ensuite déboursé la somme de 41.500$, une partie de cet argent a été versé sur le compte de l’avocat, Jack Avital, ayant assuré la défense d’Ahmed Charai lors de sa détention à Washington.
De retour au Maroc, Ahmed Charai était furieux de savoir que certains journaux locaux ont relayé l’information de son incarcération dans les prisons américaines sur la charge de ‘fausses déclarations d’une importante somme d’argent’ il a même déclaré qu’il va porter plainte contre tous ceux qui toucherait à sa réputation. L’homme se sentait très fort parce qu’il est en réalité un agent de la DGED, une fonction qui rend l’individu au Maroc au-dessus de la loi.
Pour rappel, une grande partie de l’argent que l’Etat du Maroc et ses services secrets marocains dilapident à gauche et à droite vient de la caisse noire. Hicham Bouchti, un ex-agent des services secrets marocains a révélé que cette caisse est le fruit des ventes de la drogue et le cannabis dont le Maroc est le premier exportateur mondial. L’histoire d’Ahmed Charai montre une facette du processus de blanchissement de l’argent de cette caisse noire.
* Ecrivain sahraoui
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