Le 12 mai 1975 la première commission de l’ONU arriva à El Aaiun. La Mission des Nations Unies, présidée par l’Ambassadeur Siméon Aké, de la Côte-d’Ivoire, est aussi composée de Mlle Marta Jimenez, de Cuna et Manutheher Pishva, de l’Iran, accompagnés du Directeur Général de Promotion du Sahara, M. Blanco Rodriguez et un groupe d’experts et d’interprètes.
Le même jour, le Maroc a envoyé des membres de son armée organisés en bandes armées sous le nom d’Armée de Libération et de l’Unité pour kidnapper deux patrouilles de l’armée espagnole composées essentiellement de Sahraouis autochtones commandés par des officiers espagnols.
Voici les faits tels que rapportés par le quotidien ABC ce jour-là.
La Mission de l’ONU arrive à El Aaiun
La route de l’aéroport de la ville a été brodée par une foule bigarrée, portant des bannières et des drapeaux pour accueillir la Commission. Arrivés au Parador, la délégation envoyée par l’ONU a remercié l’accueil qui lui a été réservée, affirmant sa volonté d’écouter le peuple sahraoui et soulignant qu’à ce fait, ils ont eu toutes les facilités de la part du gouvernement espagnol. A cinq heures du soir, la première réunion a été célebrée à l’hôtel de ville où s’est réuni le Comité permanent de l’Assemblée générale du Sahara Occidental et où les autorisations aux journalistes ont été limitées aux photographies. Ensuite, après la sortie des journalistes, la délégation de l’ONU a entamé la série d’entretiens à huis clos entre les membres qui composent la dite Assemblée sahraouie. Parmi les nombreux correspondants arrivés de plusieurs pays étrangers il y avait trois Marocains.
En outre, l’arrivée de la Mission des Nations Unies au Sahara a été une véritable manifestation de joie pour les indigènes, a rapporté l’agence Cifra, qui ont accueilli les trois membres de la mission internationale avec des acclamations, des applaudissements et agitant des drapeaux.
A l’occasion de l’arrivée de la Mission de l’ONU, dans les politiques du territoire, il a été mis en évidence les facilités que l’Espagne a accordées à aux Nations Unies, soulignant que la présence espagnole au Sahara n’obéit a aucun intérêt matériel ou économique, mais il constitue un engagement envers le peuple sahraoui. Il a été mis en exergue que cette présence est le résultat de l’engagement pris avec les Nations Unies, dont les résolutions sont respectées par l’Espagne dans le but d’empêcher que le Sahara soit victime des desseins de pays tiers. Cependant, ajoute-t-on dans les cercles cités l’Espagne est prête à maintenir les négociations et dialogues pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le territoire .
Des policiers territoriaux du Sahara, capturés par des bandes irrégulières
Deux officiers espagnols ont été aussi capturés
El Aaiun, 12 mais. Des bandes irrégulières opérant dans la frontière du Sahara avec le Maroc ont capturé dans un coup de surprise deux groupes réduits de la Police Territoriale; intégrés par des éléments autochtones du territoire sahraoui. Les deux officiers espagnols qui commandaient ces unités autochtones ont également été capturés par les attaquants.
L’action est sans aucun doute liée à la présence de la mission de l’ONU dans le territoire et doit être interprétée comme un coup d’effet pour semer la confusion au moment où les membres de la commission internationale étudie la situation au Sahara.
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