Sous le titre de « Depuis 7 ans, Rabat refuse de répondre à la Haute Cour Espagnole pour génocide au Sahara Occidental », le journal El Mundo signale que « le Maroc se moque de la justice espagnole » avec un « silence total » sur « les trois commissions rogatoires depuis 2007 et les nombreuses gestions » entreprises à ce sujet.
La cour a déjà publié trois commissions rogatoires, la dernière en Octobre 2012, pour que la justice marocaine accuse réception de la plainte et que Rabat réponde s’il existe ou a existé une investigation quelconque et fournisse toutes les données relatives aux victimes, y compris l’endroit où elles sont enterrées. Le remplaçant de Garzón, le juge Pablo Ruz, pose des questions régulièrement sur les efforts déployés par le ministère de la Justice à travers le magistrat de liaison avec le Maroc, Jorge Luis Martínez
“Et le gouvernement marocain répond toujours avec le silence, même si les deux pays ont signé en 2009 un accord de coopération pénal par lequel «ils s’engagent à fournir [ … ] la plus grande assistance mutuelle possible dans toutes les affaires criminelles ». Il y a une exception : il n’y a pas de collaboration », si la partie requise estime que l’exécution de la demande peut porter atteinte à sa souveraineté, sécurité ou ordre public », ce qui entre dans la ligne des revendications du Maroc sur le Sahara Occidental. Cependant, il est clairement souligné que « tout refus d’ assistance mutuelle doit être motivée et notifiée à la partie requérante », ce qui n’a pas été le cas.
“La plainte a plus que jamais avancé dans les derniers mois, après la découverte en Juin 2013 à Smara de la première fosse commune qui prouve « l’élimination physique systématique de la population sahraouie, en se débarrassant d’une façon massive et clandestine des cadavres » dans le seul but de « l’élimination totale ou partielle de ce groupe ethnique » qui s’oppose à l’occupation, tel que décrit dans le texte de la plainte, qui fournit des chiffres précises de 526 disparus et environ 120.000 déplacés depuis l’invasion jusqu’à présent ».
Dans une autre affaire sur le Sahara Occidental, concernant le démantèlement violent du Camp de Gdeim Izik en 2010, le Maroc s’est limité à confirmer que l’hispano-sahraoui Baby Hamdy a été tué dans un accident de voiture, sans préciser si c’était un incident intentionné.
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