Encore une fois, le Secrétaire général de l’Onu gardera le silence sur les raisons qui l’ont poussé à modifier le contenu de son rapport. Cependant, personne n’ignore que les agissements de la France se trouvent derrière cela dans le but de défendre son protégé, le Maroc, qui colonise le Sahara occidental, depuis 1975.
Il faut rappeler que le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon avait soumis son rapport très critique à l’égard du Maroc, sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité pour être débattu avant la résolution qui reconduira le mandat de la Minurso, le 23 avril prochain.
Avant la version officielle et définitive, un brouillon en anglais a été distribué, le 10 avril, dont une copie a été publiée par le site Inner Press City. Le 15 avril, la version définitive du rapport a été publiée sur le site des Nations unies. Dont la nouvelle version manque le mot «mécanisme », en référence évidente à l’extension du mandat de la Minurso.
De 115 organisations, dont des associations sahraouies et des ONG internationales de 21 pays, à travers le monde, qui exigent l’élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
Dans une lettre commune adressée au Conseil de sécurité à la veille de la présentation du rapport du Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon sur le dossier sahraoui, ces organisations ont exhorté l’Organe onusien à accepter d’élargir le mandat de la Minurso, à la surveillance et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental. Elles ont, dans le même contexte, condamné les violations des droits de l’Homme, commises par les autorités marocaines à l’encontre des Sahraouis, précisant que ces violations sont régulièrement mentionnées dans les différents rapports des organisations internationales.
«La seule façon d’établir avec précision la situation réelle des droits de l’homme (au Sahara occidental) passe par des enquêtes indépendantes et des rapports de la Minurso», ont affirmé les organisations, ajoutant qu’il s’agit là d’un élément «fondamental » dans le processus du règlement de la Question sahraouie. Elles ont aussi exhorté le Conseil de sécurité et les États membres de l’Onu à redoubler d’efforts pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
Par ailleurs, ces organisations ont dénoncé l’exploitation illégale des ressources naturelles du peuple sahraoui par le Maroc et ses partenaires internationaux. Parmi les organisations signataires de la lettre adressée au Conseil de sécurité, figurent notamment les organisations Adala (Grande-Bretagne), Afrika Kontakt (Danmark), Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (France), Amis du Monde Diplomatique (Belgique), Amis du Peuple du Sahara Occidental (France), Freie Westsahara (Allemagne) et Sahara-Japan Journalists Association (Japon).
Mokhtar Bendib
Le Courrier d’Algérie, 19/04/2014
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