La Libye, depuis l’élimination de Kadhafi avec l’aide et la complicité de la France, est devenue l’élément déstabilisateur de toute la sous-région, puisque c’est à cause d’elle qu’un conflit armé s’est déclenché au Mali, et que des hommes armés s’y entraînent en vue d’alimenter le terrorisme intégriste en Tunisie. C’est à partir de là, aussi, qu’étaient partis les criminels auteurs de la sanglante prise d’otages du site gazier de Tiguentourine.
Un total de 40 missiles ont été saisis dans le courant de la semaine passée par l’Armée algérienne près de la frontière avec la Libye, a indiqué durant le week-end une source sécuritaire, digne de foi. La cargaison transportée par deux camions et interceptée au nord de la localité de Djanet, relevant de la province d’Illizi, sise à 1 700 km au sud-est d’Alger, était composée de 40 missiles, dont des Katioucha et un nombre de missiles sol-air de type SA-7 portables.
Cet armement, qui avait, selon la même source, pour destination finale le Nord-Mali, était transporté par des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont deux éléments ont été arrêtés et que l’un d’eux a été grièvement blessé pendant l’opération, menée de main de maître par les forces de sécurité algérienne. Un groupe de criminels, dont le nombre n’a pas été précisé, a par ailleurs réussi à prendre la fuite vers la Libye. Ce pays, notamment sa partie sud, est devenu un véritable sanctuaire pour les desperados de tous acabits et de tous poils. C’est là que Mokhtar Belmokhtar, alias Belaâouar ou MBM, aurait trouvé refuge depuis que l’opération Serval menée par les Fatim tchadiens l’a chassé, lui et ses hommes du nord du Mali. MBM est un terroriste algérien notoire. Il est le fondateur du groupe des Signataires, qui est lui-même la fusion entre la katibat des moulathamoune (les enturbannés), et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), un groupe terroriste, de création récente, que l’on dit manipulé par les services secrets marocains. C’est, du reste, ce qui explique que ce groupe, dont le chef, Ould-Kheiro, avait été libéré par le Mali sur demande instante de la France, ne s’en soit pris jusqu’ici qu’aux seuls intérêts des Algériens et des Sahraouis. Il est ainsi l’auteur de deux attentats à la bombe contre les sièges des brigades de gendarmerie de Ouargla et Tamanrasset. Il a également procédé à l’enlèvement de travailleurs humanitaires, européens au niveau du site ultra-protégé de Rabouni, dans la wilaya de Tindouf. Le Mujao, en effet, a pris en otage les diplomates algériens basés à Gao, dans le nord du Mali.
Bref, le sud de la Libye est devenu un véritable sanctuaire pour les terroristes, les criminels et les contrebandiers, depuis l’élimination par la France du guide libyen Mouammar Kadhafi et la mise à sac de ses arsenaux militaires. Ce sont ces derniers, ainsi que les milliers de Touareg rentrés chez eux en catastrophe en vue d’éviter d’être lynchés par les «rebelles», qui ont déclenché un conflit armé dans ce pays, brisant, défaisant et humiliant l’Armée régulière malienne, avant que la partie septentrionale de ce pays ne soit occupée par les groupes terroristes d’Aqmi, du Mujao et d’Ançar ed-Dine.
De très sérieuses menaces pèsent sur les frontières algériennes, notamment celles la séparant d’avec la Libye (pays d’où étaient partis les criminels preneurs d’otages du site gazier de Tiguentourine), le Mali ainsi que la Tunisie. On parle même de tunnels creusés en vue de déjouer la vigilance des services de sécurité algériens. L’objectif étant de tout mettre en œuvre pour déstabiliser l’Algérie, étant entendu que notre pays a été classé «suivant» sur la liste des pays à «attaquer», après la Syrie, dans le cadre de ces tristement célèbres «printemps arabes».
Kamel Zaïdi
Le Courrier d’Algérie, 01/03/2014
A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme :
Soyez le premier à commenter