Bravo les Hommes ! Par Par Ammar Khelifa

De Jugurtha, qui a tenu tête à l’empire romain en quête de domination en Afrique du Nord, à la génération de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, l’histoire de l’Algérie a été marquée par des guerres successives et des conflits interminables, dus essentiellement aux appétits des puissances dans le bassin méditerranéen et aux trésors enfuis dans le sous-sol de ce pays qui n’arrête pas de saigner. L’histoire de ce pays de résistance et de récits héroïques d’un peuple qui a vécu les guerres comme un destin s’apparente à une épopée héroïque sans épilogue. L’Algérie fut, à travers les temps et les âges, en proie à des expéditions militaires interminables et à des agressions qui n’en finissent pas. Ce peuple ne peut vivre 50 ans dans une paix durable. La résistance est devenue un caractère marquant de la personnalité algérienne, au point que la thèse faisant que l’histoire est identité trouve sa confirmation chez ce peuple. Jusqu’à ce jour et après 48 ans d’indépendance chèrement acquise, l’Algérie fait face à des agressions multiples, sous d’autres formes, toutes aussi sournoises que tissées dans des laboratoires étrangers, sophistiqués et spécialisés dans la déstabilisation. L’attrait des richesses de ce pays, légendaire par sa beauté, continue à expliquer ces convoitises mal dissimulées. La dernière en date fut la loi sur les hydrocarbures avortée. Il faut reconnaître sur cette question que le plan de dénationalisation a été savamment préparé et aurait eu des chances de passer, s’il n’y avait pas eu cette résistance acharnée d’hommes d’Etat et de moudjahidine qui sont toujours dans les rouages de la décision. Ces moudjahidine, qui sont dans des postes de responsabilité ou en dehors des cercles du pouvoir, sont réellement une bénédiction pour ce peuple, n’en déplaise à ceux qui continuent à semer le mensonge du moudjahid qui a accaparé les richesses du pays. Il ne faut jamais oublier que ce pays revient de loin, après une décennie rouge qui a failli l’emporter dans sa fureur. Le terrorisme fondamentaliste n’est pas tombé du ciel. Ce pays a failli s’engouffrer dans les profondeurs abyssales de l’obscurantisme. La résistance qui fut l’apanage de l’Armée nationale populaire (ANP) – rappelons aux plus sceptiques que l’ANP est la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) – a été aussi celle des moudjahidine qui, malgré le poids de l’âge, sont allés organiser les groupes de patriotes pour protéger les citoyens de la furie meurtrière des « fous d’Allah ». Est-ce un hasard ou un destin pour voir l’Algérie d’un million et demi de Chouhada donner rendez-vous à ces adeptes d’une idéologie fabriquée dans les laboratoires de l’enfer ? Il est clair, aujourd’hui, que l’Algérie devait payer ses positions de principes défendus durant la Guerre de libération nationale et même avant – souvenons-nous des volontaires algériens qui sont allés défendre la Palestine trahie et sauvagement agressée par l’entité sioniste en 1948 – ainsi qu’après l’indépendance. Des principes immuables liés au droit des peuples à l’autodétermination et à la liberté, à l’instar de la Palestine et du Sahara Occidental. Les nouvelles générations n’ont pas le droit d’oublier les sacrifices et l’œuvre de leurs aînés. Un combat qui n’est pas terminé. L’œuvre de placer l’Algérie dans le concert des grandes nations continue et les services de sécurité et l’ANP, à travers son bras sécuritaire, continuent à veiller pour défendre l’indépendance du pays et faire face aux convoitises des uns et des autres qui sont toujours là, pour rappeler que ce pays est riche de ses hommes et de ses ressources naturelles. A l’occasion de la fête de l’indépendance, que nos martyrs soient éternellement glorifiés, longue vie à nos moudjahidine et gloire à notre ANP. Encore une fois, bravo les Hommes !
El Djazair n° 28 

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