Les décideurs marocains sont convaincus que le facteur du temps joue contre la résistance du peuple du Sahara Occidental. De ce fait, le Maroc a tout fait pour maintenir le statu quo grâce à la formule imposée par la France au Conseil de Sécurité : « solution durable et mutuellement acceptable » qui octroie au Maroc des droits qui lui sont niés par la légalité internationale.
Le statu quo permet au Maroc de maintenir son emprise sur les ressources naturelles sahraouies et de poursuivre la politique de répression dans les territoire occupés en toute impunité grâce au soutien incondittionnel de la France et son veto au Conseil de Sécurité contre l’élargissement des compétences de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Miser sur le statu quo relève d’une « grave erreur de calcul », selon les propos de l’Envoyé Spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
Depuis, Paris a adopté le même discours. Dans le point de presse du 27 novembre 2013, le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères français a rappelé le soutien de la France aux « efforts de l’envoyé spécial et envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, M. Christopher Ross » après avoir souligné que « le statu quo n’est dans l’intérêt de personne ».
Le diplomate français a indiqué que Paris maintient un contact « fréquent » avec M. Ross dans la recherche d’une « solution politique juste, durable et mutuellement agréée sous l’égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ».
Par conséquent, l’on peut dire que du fait que Paris et Ross se trouvent sur la même longueur d’onde, une petite lueur d’espoir apparaît dans le ciel de l’ancienne colonie espagnole.
François Hollande, aurait-il l’intention d’entrer dans les annales de l’histoire du Maghreb par la grande porte en contribuant à une solution juste et durable à un problème devenu quadragénaire?
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