Alors que la tribu d’Agouarir à Assa Zag publie un communiqué dont Lakome détient une copie pour demander des réparations aux préjudices subis suite à la mort de leur proche Rachid Chine décédé le 23 Septembre lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, la mère de la victime affirme ne pas être au courant des termes de ce communiqué et ne pas avoir été consultée à son propos.
Mbarka Abilate, mère du jeune Rachid Chine se dit « surprise » de l’existence d’un communiqué provenant de la tribu Agouarir consanguine avec le défunt et qui demande à l’Etat marocain d’indemniser la tribu pour la mort de leur proche.
Contactée par Lakome, Mbarka explique qu’elle se trouvait à Marrakech accompagnée de son frère Khalid Abilate le jour (vendredi 4 Septembre) où le communiqué a été rédigé. « Je séjourne à l’hôtel Red à Marrakech depuis jeudi dernier pour suivre un traitement psychologique suite à la mort de mon fils. Comment aurai-je pu être présente à Agouarir pour signer le communiqué comme le prétendent les auteurs ?!« . Une information confirmée par son frère Khalid Abilate qui l’accompagne à Marrakech.
« Je ne permets pas à ces gens de parler en mon nom. Ça fait une décennie qu’ils ont pris leur distance avec moi et voila qu’aujourd’hui ils veulent surenchérir politiquement sur l’affaire de mon fils » a-t-elle déclaré à Lakome.
La mère a tenu par ailleurs à exprimer sa « méfiance à l’égard de l’association à l’origine du communiqué, impulsée par un certain Marzouk Souilem, fonctionnaire à la préfecture d’Assa Zag » selon le témoignage de Mbarka.
La mère dit attendre « les résultats de l’autopsie effectuée par les services concernés à Agadir avant d’engager toutes poursuites contre les responsables de la mort de mon fils ».
Rappelons que Mbraka Abilate était apparue sur une vidéo tenant des douilles de balles à la main les présentant comme des projectiles à l’origine de la mort de son fils. Le même jour, un communiqué de l’autorité locale diffusée par la MAP précisait que la mort était due à un coup d’arme tranchante reçu dans le dos et qu’une enquête était ouverte sous l’autorité du ministère public. Par ailleurs, la section locale du PJD au pouvoir pointait du doigt, dans un communiqué l’utilisation « excessive » de la force publique et la responsabilité du gouverneur local dans la mort du jeune Rachid Chine.
Soyez le premier à commenter