La complicité de certains dénoncée

Manifestation à Algesiras pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui
Des centaines de personnes ont répondu favorablement aux appels du mouvement andalou de soutien à la cause sahraouie qui a organisé, avant-hier au sud de l’Espagne, plus particulièrement dans la région d’Algesiras, une importante manifestation pour revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et dénoncer les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara occidental occupé.
Ont pris part à cette manifestation des responsables sahraouis, plusieurs représentants de partis politiques, des syndicats et de nombreuses associations des amis du peuple sahraoui. Ils ont brandi des portraits des détenus politiques sahraouis qui souffrent dans les geôles du royaume alaouite, ainsi que des drapeaux de la RASD. La manifestation, qui a drainé une foule venue des quatre coins de l’Andalousie, s’est ébranlée du parc Marcia Cristina.
Les nombreuses personnes venues manifester encore une fois leur soutien à ce peuple opprimé ont traversé plusieurs artères de la ville espagnole d’Algésiras, scandant des slogans à la gloire des Sahraouis et en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance du Sahara occidental, avant de se rassembler devant le consulat du Maroc. Une revendication réitérée à cette occasion par les manifestants aussi bien sahraouis qu’espagnols, qui se sont succédés à la tribune pour dénoncer les exactions du Maroc contre les militants sahraouis, ses «systématiques violations des droits de l’homme» dans les territoires sahraouis occupés et pour appeler à la «libération immédiate» de tous les prisonniers politiques sahraouis. Le président de la Fédération andalouse des associations de soutien au peuple sahraoui, Francisco Guerrero, a appelé le gouvernement espagnol à avoir un «peu de décence, de justice et d’éthique» dans le traitement du conflit du Sahara occidental. «Nous ne pouvons pas traiter un gouvernement comme celui du Maroc de démocratique et juste, car un régime qui emprisonne et occupe des territoires n’a pas le droit d’avoir des amis importants», a dénoncé M. Guerrero qui a rejeté la politique des gouvernements espagnol et français, qu’il a accusés d’être des «parrains du Maroc».
Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abidine Bouchraya, a dénoncé «le Maroc qui, avec le soutien de la France et la complicité du gouvernement espagnol, tente de promouvoir des options contraires à la légalité internationale, devant la passivité des Nations unies». Dans ce sens, il a affirmé que «toute solution ne tenant pas compte du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, n’est ni légale, ni objective, ni réaliste et ni à même de garantir la paix et la stabilité dans la région». Il a souligné également la détermination de la population sahraouie vivant sous l’occupation marocaine à «poursuivre la lutte pour la liberté et l’indépendance de tous les Sahraouis».
Selma B.
Le Jeune Indépendant, 24 mai 2010

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