Tous les gestes du roi Mohamed VI sont dictés par la situation au Sahara Occidental.
Le roi du Maroc, Mohamed VI, se trouve aujourd’hui à Bamako pour assister à l’investiture du président Keïta aux côtés des présidents Idriss Déby Itno du Tchad, Mahamadou Issoufou du Niger, Denis Sassou Nguesso du Congo, Moncef Marzouki de la Tunisie, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Goodluck Jonathan du Nigeria, Blaise Compaoré du Burkina, Macky Sall du Sénégal, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Alpha Condé de la Guinée, Thomas Boni Yayi du Bénin, Ali Bongo Ondimba du Gabon et Jacob Zuma d’Afrique du Sud.
Selon Mohamed Touati, journaliste à L’Expression, « le Maroc tentera de rallier les nouveaux maîtres de Bamako aux thèses marocaines en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental ». Rien n’est moins exacte. Le roi Mohamed VI est bien conscient que sur ce terrain-là n’a rien à gagner. Le Mali n’a jamais osé contrarier l’Algérie dans le conflit du Sahara Occidental. Les seuls soutiens à la politique expansionniste du Maroc sont directement sortis de l’imagination de Serge Daniel, correspondant de l’AFP à Bamako dont la plume a été achetée par l’argent de Rabat.
La présence du roi marocain à Bamako est en réalité un geste d’allégeance envers la France dont le président, François Hollande, est la vedete dans un acte d’investiture boudé par les dirigents occidentaux et africains. Seuls les pays de la CEDEAO, qui se cachent derrière la France pour se protéger de la mouvance terroriste, y font présence.
Tous les gestes du roi Mohamed VI sont guidés par le diktats de la situation dans le conflit du Sahara Occidental où la position de la France joue un rôle fondamental. Position que le président Hollande veut basculer vers un équilibre des relations avec le Maroc et l’Algérie dans le but de mettre fin à un conflit qui n’a que trop duré et qui constitue une barrière face aux intérêts de la France en Algérie.
Après la déclaration de soutien du Maroc à une intervention militaire en Syrie, Mohamed VI profite de l’absence de responsables d’Alger dans cet acte pour faire un clin d’oeil au président français dans un moment où l’Elysée doit gérer une situation délicate dans un Mali où pauvreté, securité et corruption règnent en maître. A cela s’ajoute, la situation des casques bleus onusiens dont 160 soldats tchadiens de la MINUSMA ont déserté lundi 16 septembre le camp militaire d’Amachach, près de Tessalit.
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