La manifestation se tient au moment où le continent africain consacre l’année 2010 année de la paix et de la sécurité, la tenue des travaux de la quatrième commission de l’Onu en charge des questions politiques et de décolonisation et à quelques jours après la célébration de part le monde de la journée internationale pour la paix.
Aussi l’évènement intervient pour rappeler à l’ordre l’ONU et le Conseil de Sécurité à assumer leur responsabilité engagée pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental aboutissant à un cessez le feu sous les auspices onusien en 1991, entre le Front Polisario et l’occupant marocain. Depuis cette date, le non respect du Royaume Chérifien du droit international et son refus de s’y souscrire a obstrué via ses man?uvres les différents processus onusiens pour le règlement du conflit sur la base du droit à l’autodéterminer du peuple du Sahara Occidental.
A ce propos il est utile de rappeler que James Baker a souligné que sa démission du poste d’envoyée personnel du Secrétaire général de l’Onu est intervenue devant « l’entêtement du Maroc à respecter le droit international ». Un entêtement et une dérobade du Royaume chérifien au droit international qui persistent mettant à nouveau à mal la crédibilité et la mission de Ross, l’actuel envoyé personnel de Ban Ki Moon en charge du processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario.
Ceci étant les organisateurs de la conférence internationale précitée en animant hier, une conférence de presse, ils ont souligné la « légitimité de la résistance pacifique des sahraouis face à la colonisation marocaine qui perdure ».Autre droit reconnu à l’ONU et de part le monde au vue de l’Histoire des peuples qui ont subit la colonisation et ceux qui la subissent encore à l’exemple du peuple sahraoui, dont le Sahara Occidental est la dernière question de décolonisation sur le continent africain inscrite à l’ONU depuis les années soixante.
Le responsable de la coordination de préparation de la conférence internationale précitée, M. Ayachi a souligné que parmi les objectifs escompté par cet événement est de faire savoir que « la société civile de part le monde de solidarité avec le peuple sahraoui soutient le droit légitime de ce peuple à la résistance pacifique ». Ceci d’autant plus que la répression, les arrestations, les emprisonnements sont le lot du quotidien des sahraouis des territoires encore sous occupation marocaine du fait de leur expression pacifique « on n’est pas des sujets marocains et du royaume chérifien » . La conférence d’Alger se propose d’être une tribune pour soutenir le peuple sahraoui dans son droit légitime à résister à l’occupation marocaine du Sahara Occidental et à son attachement irréversible au droit à l’autodéterminer.
A l’instar d’une délégation sahraouie importante des camps des réfugiés sahraouis qui prendra part à cet événement et une délégation de près de 70 militants sahraouis des territoires occupées les autres participants représentent les quatre continents, selon M. Ayachi.
Des militants de la société civile, des parlementaires, des intellectuels, des juristes et d’éminentes personnalités du monde politique, de la science et de l’art de part le Monde. Par ailleurs à une question relative à portée de la tenue de la conférence à quelques jours après l’appel lancé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Paix (hier, NDLR) par Ban Ki Moon à la jeunesse du Monde les invitant à promouvoir la paix. D’autant plus que le message devait être à l’adresse des membres du Conseil Sécurité dont la France qui par son soutien à la colonisation marocaine du Sahara Occidental retarde l’avènement d’une paix juste et durable au Sahara Occidental par l’application du droit international. A ce propos M.Ayachi, a indique pertinemment que la conférence d’Alger répondra par « un boomerang » à la lettre de Ban Ki Moon dont les jeunes sahraouis dans les territoires occupées « épris de paix et manifestant à main nus sont réprimé sauvagement par les autorités marocaines ».
Aussi en dénonçant le rôle français dans le maintien de la colonisation marocaine du Sahara Occidental, M.Ayachi a souligné qu’ « illustre le double langage de la France qui se dit être terre des libertés et du respect des droits ». Concluant que « le rôle français est le gros grain de sable pèse pour la solution du conflit sur la base du droit international » souligne M.Ayachi.
Karima Bennour
La Nouvelle République, 22/9/2010
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