Sahara Occidental : Ça bouge à New York

« Dans le cadre de son déplacement à New York pour le Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Président de la République s’entretient avec sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc ». C’est tout ce que rapporte le site officiel de la Présidence Française. Tout le reste publié par la MAP reste à vérifier. En tout cas, c’est un entretien entouré de beaucoup de mystère. La photo de Sarkozy s’amusant en compagnie de Mohamed VI c’est tout ce que nous avons.

Contrairement aux autres occasions, l’Elysée s’est abstenu, cette fois-ci, dans son communiqué, de se prononcer pour le plan d’autonomie marocain. Est-ce le signe d’un signe d’un changement dans la position française suite à l’appaisement entre la France et l’Algérie? Les analyses de la presse algérienne vont dans ce sens depuis la désignation de M. Raffarin pour désamorcer le dossier des relations entre les deux pays.

Cela arrive au même temps que les déclarations à Alger du secrétaire d’Etat espagnol chargé de l’Amérique Latine, Juan Pablo De Laiglesia dans lesquelles il affirme que l’Espagne observe la même position que l’Algérie concernant le conflit du Sahara Occidental, notamment en matière du principe d’autodétermination du peuple sahraoui. 
Concernant la rencontre entre Rodriguez Zapatero et Mohamed VI, personne ne doute un instant que, comme déclaré par Zapatero, c’était pour la photo. Cette déclaration a été précédée d’une autre faite, à Paris, par Moatinos et Kouchner : « L’espagne et la France partagent la même vision sur le Sahara Occidental ». Ensuite, la porte-parole du gouvernement espagnol Maria De La Vega rappelle que le gouvernement espagnol soutient l’autodétermination du peuple sahraoui.

Un autre fait non-négligeable: la lettre envoyée au président français par l’Envoyé Spécial Christopher Ross priant son intervention auprès des parties pour trouver une solution au conflit du Sahara Occidental.

A cela s’ajoute l’intervention, hier, du Secrétaire Général, Ban Ki-moon, priant le roi du Maroc de relancer les négociations avec le Front Polisario pour résoudre ce conflit.

Tous les indices indiquent l’existence d’une certaine pression sur le Maroc pour le faire désister de sa position d’obstruction aux bons offices de la communauté internationale.

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