Revue de presse du lundi 6 mai 2013

Rabat, et on ne le rappellera jamais assez, était favorable au partage du Sahara occidental entre lui et la Mauritanie. Cela avait même été fait pendant un certain temps avant que Nouakchott ne se retire des terres qu’elle occupait. Si Rabat était vraiment convaincu que le Sahara occidental est marocain, et qu’il s’agit de ses « provinces du Sud », aurait-il vraiment accepté de les partager avec un autre pays, dont il lorgnait sur les territoires aussi ?
Il va de soi que la réponse est non.

Bref mais percutants rappels historiques

05 mai, 2013

Par Mohamed Abdoun

Il est plus que curieux de voir de quelle manière la sortie d’un clown marocain, déguisé en homme politique, a eu l’heur de provoquer un buzz de tous les diables. Ce qui l’est encore plus c’est que la presse algérienne, à quelques très rares exceptions, est elle aussi tombée tête baissée dans le panneau, y allant de ses commentaires, de ses analyses et de ses diatribes et brûlots qui feraient pâlir de jalousie n’importe quel charretier. Pour ce qui est de la presse, en somme, il est permis de passer l’éponge depuis que ce métier s’est clochardisé et que le professionnalisme a fini par s’effilocher avant de s’éparpiller aux quatre vents. Rappelons seulement, comme dernier exemple en date, de quelle manière des titres, et non des moindres, s’étaient empressés de reprendre une rumeur particulièrement tirée par les cheveux, qui plus est, desservant grandement les intérêts de l’Algérie, sans même prendre la peine d’en vérifier le bien-fondé. Il s’agit, et le lecteur l’aura sans doute deviné, de cette histoire de marines postés en Espagne, et blabla…
Une fois fermée la parenthèse de la presse, donc, force est de s’appesantir sur les réactions tout aussi intempestives que tardives de la part de partis politiques qui nous ont habitués à plus de pondération, de rigueur et, surtout, de « professionnalisme ».
On en arrive, donc, à se demander si la situation serait bien plus grave qu’il n’y parait et si nous ne sommes carrément pas au bord d’une guerre généralisée avec nos voisins marocains. La réponse étant bien évidemment non, force est de supposer dès lors que nous faisons peut-être face à une sorte d’énorme diversion qui fait perdre de vue à l’Algérien moyen les préoccupations réelles qui devraient être les siennes, comme l’emploi, le logement, l’inflation, la mauvaise gestion quasi généralisée des affaires de la cité, la corruption, l’injustice sociale, la fuite des capitaux, les retards coupables et impardonnables dans le lancement de la technologie 3G en matière de téléphonie mobile, la maladie du président, la flambée des prix, le retour en force des marchés informels, la montée en puissance de l’insécurité face à des policiers qui donnent l’air de s’en ficher comme d’une guigne, les menaces terroristes qui nous viennent de nos voisins tunisiens, libyens et maliens…
Sachant qu’il sera toujours temps de revenir sur toutes ces questions en temps réel, et de manière régulière, prenons le temps de nous appesantir une dernière fois sur la question marocaine en procédant à deux petits rappels historiques dont presque personne ne garde souvenance, alors qu’ils mettent vraiment à mal toute la politique extérieure de Rabat en ce qui concerne la question du Sahara occidental. Quant à l’intégrité du territoire algérien, la question pour nous est tellement évidente qu’elle ne mérite même pas d’être posée, de quelque façon que ce fut.
Bref, Rabat, souvenons-nous, ou rappelons-le à tout le moins, était contre l’indépendance de la Mauritanie, afin de pouvoir l’annexer plus tard à ses territoires. Or, c’est le même mode opératoire qui a été privilégié concernant le Sahara occidental. Il s’agit là d’une politique de prédation belliqueuse que l’on ne rappellera sans doute jamais assez.
Un autre rappel s’impose aussi pour finir de faire taire nos voisins de l’ouest, et espérer que les médias et les politiques algériens sauront s’intéresser aux vrais sujets chauds du moment, au lieu de succomber aux diversions, aussi grossières soient-elles. Plus tard, Rabat, et on ne le rappellera jamais assez, était favorable au partage du Sahara occidental entre lui et la Mauritanie. Cela avait même été fait pendant un certain temps avant que Nouakchott ne se retire des terres qu’elle occupait. Si Rabat était vraiment convaincu que le Sahara occidental est marocain, et qu’il s’agit de ses « provinces du Sud », aurait-il vraiment accepté de les partager avec un autre pays, dont il lorgnait sur les territoires aussi ?
Il va de soi que la réponse est non.
Cessons de tergiverser donc, et occupons-nous de ce qui mérite vraiment que l’on y accorde son temps, sa réflexion et même sa vie s’il le faut…
M. A.
http://lecourrier-dalgerie.com/bref-mais-percutants-rappels-historiques/

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Dans un langage diplomatique mesuré, l’Algérie a exprimé à travers son ministre des Affaires étrangères sa désapprobation quant aux derniers développements qu’a connus la région du Moyen Orient et en premier lieu la cause palestinienne et le conflit syrien.
L’Algérie a clairement affiché son attachement à la seule initiative de paix arabe, proposée par l’Arabie Saoudite et adoptée par tous les pays arabes lors du sommet de Beyrouth. «Nous réitérons notre attachement à l’Initiative arabe de paix lancée lors du sommet de Beyrouth, convaincus en cela que la paix ne saura intervenir dans la région qu’à travers l’établissement d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967», a déclaré hier Mourad Medelci à partir de Rabat. Autrement dit, l’Algérie refuse la dernière proposition émise par le Qatar qui s’est permis de parler au nom des Arabes alors qu’aucune capitale arabe n’a été consultée et qu’aucun sommet de la Ligue arabe n’a eu lieu pour discuter de ce nouveau plan. Le Qatar pour rappel, avait déclaré à travers la voix de son Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Jassem Ben Jassem Al Thani, que les pays arabes devaient revoir leur initiative de paix de 2002. Une déclaration qui a été bien accueillie à Washington et en Israël, mais qui en réalité ne fait que brader la cause palestinienne et notamment la nécessité de revenir aux frontières de juin 1967.
Sur le conflit algérien et contrairement aux positions des pays du Golf, l’Algérie s’est dit contre toute intervention étrangère en appelant à soutenir les efforts de l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi, pour un dialogue entre tous les opposants en Syrie. Une position difficile à défendre face au pressing du Qatar qui se place en parrain de tous les dramatiques bouleversements qui agitent plusieurs pays arabes.
Une brèche que n’ont pas manqué d’exploiter les Israéliens qui se sont permis de lancer un raid aérien au cœur même de Damas, sans que les capitales arabes réagissent à cette grave violation de l’intégrité territoriale d’un pays frère. Certains ont même applaudi cette agression qu’ils appelaient de tous leurs vœux. Et voila qu’Israël a fait le premier pas en attendant que Doha convainc les autres capitales occidentales.
Désormais, il est clair que les Arabes ont changé d’ennemis et d’alliés en ces temps de trahison et de lâcheté.

Par Abdelmadjid Bli

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Les «conseils» du FMI au gouvernement marocain

Le FMI ne cesse de pointer les déséquilibres dans l’économie du Maroc, particulièrement au plan macro-économique, créés par la caisse de compensation qui est le système qui subventionne les produits de base, l’énergie (carburant, gaz…) plus spécialement. Intervenant à distance à la séance d’ouverture des Assises nationales de la fiscalité du Maroc, organisées récemment, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a insisté sur la nécessité de la réforme de la caisse de compensation. Elle estime que les subventions indifférenciées sont injustes et très pénalisantes pour les finances publiques du Maroc. La caisse de compensation accorde des subventions aussi bien aux personnes riches ou suffisamment aisées pour s’en passer – citant le cas de gens qui disposent de l’air conditionné et de plusieurs voitures – qu’aux plus démunis. La DG du FMI «conseille» au gouvernement de réformer en profondeur la caisse de compensation avec une bonne communication en direction de la population pour éviter le mécontentement et les manipulations de l’opinion. Cette réforme permettra de verser les subventions à ceux qui ont véritablement besoin et de consacrer les épargnes réalisées en supprimant celles destinées aux riches, à financer les dépenses publiques dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Christine Lagarde a rappelé que la fiscalité est destinée à contribuer à de bonnes finances publiques pour l’équilibre macro-économique et pour favoriser la croissance et la création d’emplois. Elle vise également, a-t-elle ajouté, à développer des revenus, c’est-à-dire une masse fiscale qui constitue des recettes pour l’Etat, à travers la fiscalité directe et indirecte, à condition qu’il y ait le bon dosage, le bon taux qui soit toléré. Enfin, son rôle est distributif pour inciter ou décourager les activités ciblées. La marge de manœuvre pour les recettes de l’Etat, conseille-t-elle au gouvernement marocain, est dans les subventions. C’est là qu’il faut couper pour dégager de nouvelles recettes à consacrer à des fonds pour la santé et l’éducation, a-t-elle insisté. Le Maroc qui est dans une situation économique difficile, du fait de la baisse considérable de ses recettes extérieures, aura toutes les difficultés du monde à mettre en œuvre les conseils du FMI car cela risque de créer le mécontentement et des troubles sociaux difficiles à gérer pour le royaume. La DG du FMI compte sur une bonne communication pour éviter ce risque. Mais elle reste intraitable sur la condition à réaliser – la réforme de la caisse de compensation – par le Maroc s’il veut avoir des prêts de cette institution internationale qui le tient bien entre ses griffes.
Kamel Moulfi

http://algeriepatriotique.com/article/les-conseils-du-fmi-au-gouvernement-marocain
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Le porte-parole du MAE réagit aux élucubrations marocain

Le ministère des Affaires étrangères est à l’affût du moindre dérapage marocain. Le porte-parole du MAE a réagi aux graves accusations lancées ce samedi par un journal électronique marocain proche du Makhzen, qui accuse les services de renseignement algériens de financer le Polisario pour organiser des mouvements de protestation à El-Ayoun occupée. Dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique, M. Belani dénonce «ces affabulations grotesques qui relèvent de stratagèmes éculés», affirmant que «cette nouvelle opération de manipulation illustre la nervosité de ceux qui veulent masquer leurs responsabilités dans la répression qui s’abat sur des citoyens sahraouis pacifiques au moment même où la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés est scrutée avec minutie par la communauté internationale». Un peu plutôt dans la journée, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, qui est accusé dans le même article du site marocain d’avoir signé un document faisant état d’un tel soutien financier, a démenti aujourd’hui même ces informations qu’il qualifie de mensongères. «C’est une fable qui ne trompe personne, même pas ses propres initiateurs. L’Algérie a toujours souffert de la lubie marocaine, endurant stoïquement les conséquences désastreuses de ce comportement», a-t-il indiqué à l’APS. L’administration et les médias marocains s’acharnent depuis deux jours contre l’Algérie, pour des motifs qui demeurent mystérieux.
R. Mahmoudi

http://algeriepatriotique.com/article/le-porte-parole-du-mae-reagit-aux-elucubrations-marocaines

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Belani : «Les propos de Chabat constituent une dérive dangereuse»

«Les propos attribués par les médias marocains au secrétaire général du parti de l’Istiqlal sont particulièrement graves et inacceptables», affirme Amar Belani, porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique. «Ils constituent une dérive dangereuse et irresponsable que nous condamnons avec la plus grande force», ajoute Amar Belani qui précise que «la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières de l’Algérie ne sauraient, en aucune manière et sous aucun prétexte, faire l’objet de manœuvres partisanes ou politiciennes irréfléchies qui minent le bon voisinage». Pour le porte-parole du MAE, «ce responsable, qui a déjà tenu des propos similaires dans le passé récent, serait bien avisé de ne pas persévérer dans la provocation et l’aventurisme qui consistent à contester la Convention relative au tracé de la frontière d’Etat établie entre la République algérienne démocratique et populaire et le royaume du Maroc, signée 15 juin 1972, qui comporte des cartes annexées à la Convention et qui a fait l’objet d’enregistrement auprès du secrétariat général des Nations unies». Le secrétaire général du parti marocain l’Istiqlal, Abdelhamid Chabat, avait appelé, dans un meeting animé à Rabat, à envahir Tindouf ainsi que d’autres villes algériennes frontalières du Maroc par les forces armées marocaines. Cette provocation, aussi extravagante que burlesque, n’a pas donné lieu à une réaction officielle du gouvernement algérien, de même que Rabat n’a en aucun cas tenté de corriger le tir, au moment où le Palais multiplie les exhortations pour la réouverture de la frontière fermée du côté algérien depuis 1994. La sortie inattendue du leader politique marocain, ce mercredi, intervient dans un contexte particulier, marqué par des échecs en série de la diplomatie marocaine dans le dossier sahraoui et celui des droits de l’Homme. Elle intervient aussi dans une conjoncture économique désastreuse qui pousse les autorités marocaines à s’endetter dangereusement pour éviter un glissement périlleux vers la violence et le déclenchement d’émeutes à grande échelle qui pourraient aboutir jusqu’à la destitution d’une monarchie chancelante. Les différents appels du pied de Mohammed VI à l’adresse d’Alger pour la réouverture de la frontière sont restés vains. D’où, sans doute, cette «déviation» du regard vers le voisin de l’est, souffre-douleur du royaume alaouite depuis des décades.
Sarah L.

http://algeriepatriotique.com/article/belani-les-propos-de-chabat-constituent-une-derive-dangereuse

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