Ban Ki-moon appelle à des relations de bon voisinage entre Alger et Rabat

Le secrétaire général des Nations unies, qui avait recommandé, en septembre dernier, au souverain marocain, lors de son séjour à New York, d’entretenir des relations de bon voisinage avec l’Algérie, est revenu à la charge samedi à Rabat.

Le roi Mohammed VI a rencontré, samedi dernier, dans la capitale marocaine, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lequel achevait sa visite au Maroc. 

Selon une source officielle marocaine, “l’audience s’est déroulée à Rabat” et “aurait porté notamment sur le Sahara occidental, la situation au Maghreb et le conflit israélo-palestinien”. Il y a lieu de noter qu’avant de s’entretenir avec Mohammed VI, le secrétaire général des Nations unies a rappelé à Marrakech, où il a participé à une réunion socioéconomique, que la charte des Nations unies insiste sur le “bon voisinage entre les pays”, en faisant allusion à la tension prévalant entre le Maroc et l’Algérie. Il a notamment déclaré à des journalistes : “J’ai évoqué, lors de ma dernière rencontre avec le souverain, la nécessité de ce bon voisinage entre ces deux grands pays de la région. Il faut rétablir la confiance.” Cette rencontre entre les deux hommes s’est déroulée en septembre, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU. Hier, c’est l’envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental qui a été reçu à Alger par les autorités algériennes pour des consultations sur ce conflit, avant de se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Mauritanie, et enfin au Maroc. Christopher Ross a été accueilli à son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Pour rappel, le Conseil de sécurité des Nations unies avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, “sans conditions préalables et de bonne foi”, en vue de parvenir à une “solution politique juste, durable et mutuellement acceptable”, dans le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. 

Lundi dernier, la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l’instance onusienne depuis 1966. Quant aux consultations que mènera Christopher Ross, elles devraient permettre de préparer le terrain à la prochaine série de réunions informelles que l’émissaire onusien prévoit de tenir en novembre prochain. 

Il s’agit de la 4e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Il s’efforce de faire redémarrer des pourparlers directs sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario sur l’avenir du Sahara occidental. 

En février dernier, Marocains et Sahraouis s’étaient séparés après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs désaccords. Les trois premières sessions, tenues auparavant à Manhasset, près de New York, et Vienne, n’avaient également pas permis un rapprochement des positions des deux.
Liberté, 18/10/2010

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