Le Secrétariat national du Front Polisario a réaffirmé, son engagement à redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif que s’est fixé, en mai 1973, le peuple sahraoui, à travers son représentant unique et légitime le Front polisario, qui s’est constitué en cette date, pour lutter contre l’occupation espagnole, d’abord, puis contre la colonisation marocaine, en 1975, année de l’invasion militaire par le royaume chérifien, du Sahara-occidental.
Le décès, mardi dernier, du leader de la lutte du peuple sahraoui, dès la première heure en 1973 contre l’occupant espagnol jusqu’à 1975, et depuis cette date jusqu’ à mardi dernier, contre la colonisation marocaine au Sahara-occidental, sera inhumé dans les territoires sahraouis libérés, à Bir Lehlou, une des villes sahraouies, hautement symbolique à plus d’un titre pour l’histoire du combat du peuple sahraoui, de leur dirigeant parti dignement, comme ses compagnons martyrs durant la guerre de libération.
Le Secrétariat national du Front polisario a au terme de sa réunion extraordinaire, tenue mardi dernier en fin de journée, noté que « le destin a voulu que nous quitte notre compagnon et dirigeant, le martyr Mohamed Abdelaziz, à un moment qui coïncide avec le 43e anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée et le 40e anniversaire de la Journée des martyrs, date où El Ouali Mustapha Sayed » celui-ci tombé au champ d’honneur, en 1976. Et comme les grands hommes ne meurent jamais, comme ne cesse de l’enseigner l’Histoire, les membres du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, ont mis en exergue outre la portée du combat du martyr sahraoui Mohamed Abdelaziz, mais aussi le legs qu’il a laissé à son peuple en général et ses représentants en particulier, aux institutions de la RASD et du Front Polisario. Comptant des anciens combattants, des compagnons du défunt, durant les années de la lutte armée du peuple sahraoui, et des membres plus jeunes, qui l’ont accompagné dans sa lutte politico- diplomatique, depuis 1991, date du cessez le feu conclu sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, le secrétariat national évoque « le legs important» soulignent-ils qu’a laissé le regretté. Un héritage, précisent, en effet, les membres du SN « d’acquis et de réalisations, ainsi qu’une ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte jusqu’au triomphe» lit-on dans le communiqué, rendu public, mardi soir. «Immense est notre douleur, incommensurable est notre peine, mais nous devons assumer la responsabilité» indiquent les membres du SN du Front Polisario, notamment, «à réaliser davantage de sacrifices, resserrer les rangs et demeurer fidèles au serment des vaillants Martyrs pour barrer la route aux ennemis de notre peuple» est-il souligné. Ajoutant plus loin que «nous demeurons convaincus que notre peuple ne trahira pas ses martyrs et ne faillira pas à ses engagements », le SN assure que « le triomphe sera avéré» a-t-il affirmé. Exprimant ses « sincères condoléances » au peuple sahraoui, « en cette douloureuse épreuve qui vient de le frapper», moment difficile certes, car un digne et valeureux combattant pour l’indépendance de son pays le Sahara-occidental, vient de quitter ce bas monde, mais ses valeurs et ses convictions animeront l’esprit des sahraouis, jusqu’au jour de l’Indépendance et bien après. L’histoire retiendra en lettres d’Or les noms et les prénoms des hommes et des femmes ayant consacré, leurs vies pour la liberté, et l’indépendance de leurs peuples respectives, notamment africains, et le martyr Mohamed Abdelaziz a laissé un legs pour son peuple en premier lieu et les autres peuples du continent africain et d’ailleurs, comme les legs, de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Abane Ramdane, Angela Davis, Hugo Chavez, Yasser Arafat, El Ouali Mustapha Sayed, et depuis, mardi dernier, celui de Mohamed Abdelaziz. Il reposera en paix, car convaincu que son peuple poursuivra son combat libérateur contre la colonisation marocaine et pour son droit à l’autodétermination. C’est dans les territoires libérés du Sahara-occidental, à Bir Lehlou, qu’il sera enterré, un lieu hautement symbolique dans la lutte du peuple sahraoui, car c’est ici qu’en 1976, le peuple sahraoui et le Front Polisario ont proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), laquelle est reconnue, depuis à ce jour, par plus d’une centaine d’états à travers le monde. Le peuple sahraoui saura puiser du parcours de son dirigeant martyr, Mohamed Abdelaziz et ses autres valeureux martyrs pour poursuivre son combat libérateur, jusqu’au jour de l’indépendance de son pays, le Sahara-occidental, question de décolonisation inscrite depuis 1966, sur le registre des Nations unies.
Karima Bennour
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