La politique est la science du tout possible, mais aussi du mensonge et de l’hypocrisie. Les politiciens mentent comme ils respirent. Chacun à sa manière et à des degrés différents.
Bien que la position de la France ait toujours été pro-marocaine, beaucoup de responsables français ont exprimé leur sympathie pour les sahraouis mais ont très vite changé de veste une fois accédé à des postes de ministres ou à la magistrature suprême de leur pays.
Jean-Marc Ayrault était un des rares maires socialistes à avoir reçu des enfants sahraouis dans les colonies de vacances quand il était maire de Nantes, mais une fois devenu ministre, il s’est aligné sur la position officielle de son pays.
Lors de sa visite en Algérie en 1976, François Mitterrand, alors premier secrétaire du PS, a parlé du droit à l’auto-détermination du Sahara occidental, mais une fois élu président il a changé d’opinion.
Jacques Chirac n’a pas dérogé à la règle : premier ministre il a évoqué le droit du peuple sahraoui à Tripoli, mais une fois à l’Elysée il n’a rien fait de concret.
François Hollande n’avait jamais caché ses sympathie pour les sahraouis mais, à l’image de ses compères, il s’est rangé à la position officielle de la France une fois devenu président.
Tous ces revirements ont une explication économique : dans l’intérêt (économique) de leur pays, les responsables français ont tous menti et, naïfs que nous sommes, nous les avions tous crus.
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