Le président français, François Hollande, effectue depuis hier une visite d’État de deux jours au Maroc. Cette visite a pour but de consolider les relations entre ces deux pays. Durant son séjour, le président français rencontrera le roi Mohamed VI et le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane. Il prononcera également un discours devant le Parlement.
Comme on le sait tous, les relations entre le Maroc et le France sont très solides. Mais la décision de François Hollande de rendre visite à l’Algérie avant le Maroc a engendré des grincements de dent de la part de nos voisins marocains. Si on revient un petit peu dans le temps on comprendra mieux la raison. En effet, en mai dernier, le roi marocain Mohamed VI, était le premier chef d’état à visiter l’Élysée, mais Hollande n’a pas respecté les mœurs diplomatiques, et a décidé de rendre visite à l’Algérie en premier lieu à la place du Maroc.
Et celui qui dit Algérie-Maroc, dit rivalité, mais cette rivalité n’est pas venue du néant. En effet, l’Algérie a toujours soutenu la volonté des peuples de décider souverainement de leur sort. Mais hélas ce n’est pas le cas du Maroc. Ce dernier enfreint les lois internationales constamment et va contre la volonté du peuple sahraoui qui veut à tout prix conquérir son indépendance. Le Maroc refuse la tenue d’un référendum d’autodétermination. La France doit donc reconquérir son ami stratégique dans la région nord-africaine. Un ami qui l’avait soutenue lors de l’opération militaire au Mali «serval», en fournissant des renseignements secrets et en ouvrant son espace aérien aux avions militaires français. De son côté, la France ne cherche certainement pas les «beaux-yeux» des marocains. Bien au contraire, tout ce qu’elle veut c’est servir ses intérêts personnels, qui consistent à finir la guerre au mali sans de grosses pertes. Sur le plan économique, la visite renforcera également les relations économiques entre les deux pays. En effet, le président français sera accompagné par huit ou neufs ministres et une soixantaine d’hommes d’affaires. Cette visite aboutira donc à la signature de quelques accords économiques entre les deux pays. Pour ce qui est du discours du président français devant le parlement, ce dernier est très attendu.
En effet, de nombreuses questions sont posées sur le contenu de ce discours. Mais une chose est sûre le président français ne va pas rater une telle occasion pour aborder l’actualité africaine et arabe. Reste à savoir si ce dernier sera ferme sur la question du Sahara occidental ou pas. Sur ce point, le scepticisme est à l’ordre chez les sahraouis.
Lamia Boufassa
Le Courrier d’Algérie, 4 avril 2013
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