L’activiste des droits de l’homme sahraouie Aminatou Haidar, a témoigné hier à la Cour Suprême espagnole dans le cadre de la plainte introduite contre le Maroc pour génocide et tourtures au Sahara Occidental. Elle a dénoncé les tourtures et séquestrations « systématiques » commis par le Maroc contre « le peuple sahraoui ».
« J’ai pu donner des informations concrètes et actualisées sur la torture y les sequestrations systématiques commis par le Maroc pour discriminer et éliminer tout le peuple sahraoui », a déclaré Aminatou après sa comparution devant la Cour.
Haidar a approfondi les faits dénoncés à d’autres vulnératios des droits de l’homme perpétrées entre 1987 et 1991 et a signalé que les violations des droits continuent à nos jours.
« Soy testigo y víctima directa de algunos de los hechos incluidos en la querella. Algunos de los responsables siguen con sus altos cargos en Marruecos, entre ellos uno que ordenó el asalto violento militar de un campamento saharaui » y también « mi detención y tortura, en 2005, como activista de derechos humanos », declaró.
« Je suis témoin et victime directe de certains des faits inclus dans la plainte. Certains responsables continuent dans leurs postes au Maroc, parmi eux celui qui a ordonné l’assaut militaire violent du camp sahraoui de Gdeim Izik ».
Dans ce contexte, le SG de l’Union des juristes sahraouis, Abba Haissan , lors d’une conférence de presse, organisée au Centre culturel et d’information de l’ambassade de la RASD, à Alger a dévoilé que « 46 militantes sahraouies sont toujours portées disparues après leur détention par les autorités marocaines dans les territoires occupés ».
« En absence d’un mécanisme onusien pour le contrôle et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, l’Etat marocain persiste à commettre des crimes contre l’humanité », a-t-il ajouté en rappelant que l’agression en 2010 contre des milliers de sahraouis concentrés pacifiquement pour dénoncer la situation précaire dans laquelle ils vivent depuis plus d’une quarantaine d’années et l’arrestation de 25 militants sahraouis par une cour militaire témoigne de l’ampleur de la politique de répression suivie par l’Etat marocain dans le but d’imposer son annexion du Sahara Occidental au détriment du Droit International et de la volonté de la communauté internationale.
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