Les Etats-Unis ont, de nouveau, dénoncé la violation par le Maroc des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé à l’encontre des Sahraouis, en qualifiant la situation de «grave problème» incluant non seulement la violence physique mais aussi d’autres moyens coercitifs pour «étouffer» les revendications indépendantistes et le droit à l’autodétermination.
«Le plus important problème des droits de l’Homme spécifique aux territoires sahraouis réside dans les restrictions pratiquées par le gouvernement marocain contre les défenseurs sahraouis des libertés civiles et des droits politiques», a souligné le département d’Etat dans son rapport mondial sur la situation des droits de l’Homme publié jeudi.
Le département de John Kerry a décrit la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental à travers douze (12) pages de ce rapport mondial, dans lequel il a tenu à préciser que le mandat de la Mission des NationsUnies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne comprend, toujours pas, le mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. «L’impunité généralisée (des forces de l’ordre marocaines) existe et des poursuites ne sont pas engagées contre ceux qui violent les droits de l’Homme des Sahraouis», a relève le rapport américain.
Par ailleurs des dizaines de Sahraouis et représentants d’associations françaises de soutien à la cause sahraouie se sont rassemblés avant-hier à Paris, sous une pluie battante, à proximité du Quai d’Orsay, lieu symbolique de la diplomatie française, pour interpeller la France à changer d’attitude sur le conflit du Sahara occidental et soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Les manifestants ont ainsi appelé le gouvernement français à faire pression sur le pouvoir marocain pour l’amener à mettre fin à sa politique répressive contre le peuple du Sahara occidental et cesser d’ignorer les droits légitimes du peuple sahraoui, «sacrifiés au nom de son amitié avec le Maroc».
Arborant des pancartes et exprimant leur vive colère, les manifestants réclamaient la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les geôles marocaines, l’arrêt de la répression et l’inclusion dans le mandat de la Mission de l’Onu (Minurso) d’un mécanisme international de protection des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc depuis 1975.
»Pas de légitimité aux tribunaux militaires », » Une seule solution arrêtez l’occupation », » Maroc assassin », »Maroc complice », » repose en paix chahid, nous poursuivrons la lutte », criaient les manifestants, brandissant fièrement l’emblème de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Actuellement, 72 militants sahraouis sont détenus dans les geôles marocaines et des dizaines d’autres sont en liberté provisoire dans l’attente de leur jugement. Ils sont 23 défenseurs des droits de l’Homme, à être détenus depuis 2010 à la prison de Salé, suite au violent démantèlement du camp de protestation de Gdeïm Izik , installé dans le désert par plus de 20 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux, piétinés par le gouvernement marocain.
L’Actualité, 01/03/2014
A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme :
Soyez le premier à commenter