Un jeune manifestant sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines
Rassemblement parisien de protestation, samedi 28 septembre 2013 à 15h00 au Trocadéro
Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.
Effectivement, les manifestations pacifiques, qui se succèdent depuis des mois, sont violemment réprimées avec de nombreux blessés et des emprisonnements, des journalistes sont arrêtés. C’est ainsi que le journaliste marocain Ali Anouzla, qui combattait pour la démocratie et un Etat de droit, a été arrêté et emprisonné.
Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue ! Le samedi 21 septembre, les forces de l’ordre marocaines ont franchi un degré supplémentaire dans l’escalade de la violence. Des familles sahraouies de la ville d’Assa, au sud du Maroc, avaient dressé des tentes dans le désert pour défendre leurs droits. Comme à Gdeim Izik, les gendarmes et forces auxiliaires marocaines sont intervenus pour détruire le campement et chasser les familles. A Assa, la population a manifesté pacifiquement pour protester contre cette atteinte au droit de circuler et de manifester. La répression a été particulièrement violente avec utilisation de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc mais aussi balles réelles. Le jeune Sahraoui, Rachid Chain, âgé de 20 ans, a été tué de deux balles dans le dos au cours de la manifestation.
Réaffirmant sa solidarité avec la lutte des peuples marocain et sahraoui, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits humains au Sahara Occidental (CORELSO) dénonce les arrestations et la répression sanglante. Il demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur la mort du jeune manifestant sahraoui. Il interpelle le gouvernement français pour qu’il cesse de soutenir le pouvoir marocain et agisse pour l’arrêt de la répression et la libération des prisonniers politiques marocains et sahraouis.
Le CORELSO se joint aux associations sahraouies en France pour appeler au rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahraouies de la ville d’Assa samedi 28 septembre à 15h Place du Trocadéro.
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