Le président François Hollande a achevé jeudi une visite officielle de 48 heures au Maroc. Dans une conférence de presse célébrée jeudi à Rabat, M. Hollande a su éviter les pièges montés par le Maroc dans la question du Sahara Occidental.
Dans son introduction, il a rappelé que « la France voulait trouver une issue négociée et considérait que le plan marocain était une base sérieuse et crédible ». Considérer n’est pas adopter. Que le plan marocain soit « une base » ne veut pas dire qu’ils soit la seule base et encore moins la base préférée.
Non content avec les déclarations ambigües du président français sur la question du Sahara Occidental, un journliste du Makhzen a voulu engager Hollande dans la campagne marocaine de dénigrement du Front Polisario:
Q – Vous venez donc de parler de la question du Sahara. L’intervention au Mali a révélé entre autres et cela a été reconnu implicitement, y compris par l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour la question du Sahara, Christopher Ross, lors de sa dernière tournée… Il a reconnu que, effectivement, il y aurait une connexion avec le Polisario. Est-ce que vous confirmez ?
R – Non. Ce que je dis, c’est que dans l’instabilité du Sahel, il y a un risque que tous les conflits non réglés puissent alimenter la chaîne de l’instabilité et du terrorisme. Pour le reste, l’envoyé spécial du Secrétaire général va venir bientôt, ici même, au Maroc. Il cherche la voie pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité et trouver une issue négociée. Je pense qu’effectivement, quand il y a ce qui se produit au Sahel, nous devons encore, avec plus d’insistance et d’urgence, régler cette question qui est maintenant ouverte avec les souffrances que nous connaissons pour la population depuis plus de 30 ans.
Encore une fois, le président français a fait preuve de sa prudence et son refus de prendre à son compte les tentatives laborieuses des médias du Makhzen de créer un lien entre le Polisario et le terrorisme au Sahel.
Soyez le premier à commenter