Vingt-trois prisonniers politiques sahraouis comparaîtront, vendredi, devant le tribunal militaire à Rabat, pour leur relation avec les évènements de Gdeim Izik, selon l’agence officielle sahraouie SPS qui reprend une source proche du collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (Codesa). Ce groupe a été arrêté, faudrait-il le rappeler après le démantèlement par les forces d’occupation marocaines du camp de Gdeim Izik. Ils ont faitl’objet de tortures et mauvais traitements dans les prisons marocaines où ils avaient mené plusieurs grèves de la faim pour réclamer leur droit à un procès civil équitable où leur libération immédiate, selon la même source. Le Codesa a dénoncé l’arrestation de ces prisonniers politiques pendant plus d’un an sans jugement, estimant que leur comparution devant une cour martiale «est en violation des normes d’équité et des pactes internationaux des droits de l’homme dont le Maroc est signataire». Elle a enfin appelé à »la libération immédiate de tous les défenseurs des droits humains et des prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent dans les prisons marocaines et la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental». Elle a enfin appelé à »la libération immédiate de tous les défenseurs des droits humains et des prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent dans les prisons marocaines et la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental». Plusieurs organisations, associations et comités des droits de l’Homme nationaux et internationaux avaient appelé le Maroc à garantir des procès équitables à ces prisonniers politiques sahraouis devant un tribunal civil. L’Association des Amis de la Rasd-France a dénoncé, dans un communiqué, le jugement de ces mêmes prisonniers politiques sahraouis de Salé par un tribunal militaire, alors qu’ils sont des civils arrêtés pour avoir revendiqué tout simplement et pacifiquement le droit de leur peuple à l’autodétermination. «C’est un tribunal militaire qui devrait juger des civils et ce, contre toutes les recommandations des associations des droits de l’homme et du Comité des Nations unies contre la torture, avec des dossiers d’instruction assez invraisemblables», s’indigne l’association, qui se félicite cependant que ce procès ait enfin lieu «après une longue grève de la faim (des prisonniers) et une pression des associations solidaires et des droits de l’homme significative».
Farid H.
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