Les trois otages européens relâchés mercredi dans le nord du Mali, dont un Espagnol blessé, sont repartis pour leurs pays jeudi depuis Ouagadougou, après un accord sur la libération d’au moins un islamiste détenu en Mauritanie.
Si le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), groupe qui les retenait et allié d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a évoqué le versement d’une rançon de 15 millions d’euros à son groupe, un flou demeurait sur l’échange qui a permis ces libérations, les versions de la médiation burkinabè, du Niger et du Mujao ne correspondant pas.
Au lendemain de l’annonce de leur libération par le Mujao, les trois otages enlevés en octobre 2011 en Algérie – deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne – sont arrivés à Ouagadougou à bord d’un avion militaire burkinabè. Très vite, visiblement fatigués mais heureux, ils ont embarqué dans deux avions à destination de leurs pays.
Accueillie à Rome par le chef du gouvernement Mario Monti et ses proches, l’ex-otage italienne Rossella Urru a dit avoir été « bien traitée », même si elle a eu « peur », et vouloir « retourner en Afrique le plus rapidement possible » pour continuer à travailler dans la coopération.
Des émissaires du Burkina, pays souvent impliqué dans les libérations d’otages dans la région ces dernières années, étaient allés récupérer les ex-otages mercredi près de la grande ville de Gao, fief du Mujao dans le Nord malien, désormais entièrement contrôlé par les islamistes armés. En raison d’une météo mauvaise et de la lenteur à regrouper un trio séparé, l’opération n’a pu se conclure que jeudi
Numidianews. Mauritanie. A. Ould Sidi
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