« Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, a affirmé que le Royaume jouissait d’une position «très confortable» en ce qui concerne la question du Sahara marocain », répétait la presse marocaine le 22 novembre 2011. Il a souligné, lors d’une interview accordée à la chaîne 2M que cette position «très confortable» puisait sa force des actions et initiatives de S.M. le Roi Mohammed VI et du large écho favorable suscité auprès de la communauté internationale par la proposition du Maroc d’accorder une autonomie élargie aux provinces du sud du Royaume, ajoute-t-on.
Albayane du 23 mai 2012 reprend les propos du M. Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, dans un débat au sein du Parlement marocain suscité par la question d’un député qui avait soulevé la gravité de la situation pour le Maroc. « Le Maroc est dans une « position confortable », étant donné que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara bénéficie toujours de l’appui de la Communauté internationale, qui la qualifie de proposition «crédible et réaliste», avait répondu Amrani.
Pour un confort, les conséquences s’avèrent pénibles. Le Maroc se trouve en conflit avec l’ONU sans avancer des arguments valables. L’Envoyé Spécial de l’ONU, M. Ross n’a fait qu’éviter les erreurs de son prédécesseur, l’hollandais Peter Van Walsum. Celui-ci s’est exclu en se prononçant clairement et ouvertement en faveur de la proposition marocaine. Ce qui est loin d’être le cas de Christopher Ross, dont le travail a été basée sur la recherche d’une solution « basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » comme stipulé par toutes les résolution du Conseil de Sécurité. Dans ce sens, le Secrétaire Général de l’ONU avait souligné dans son rapport d’avril 2011 que seule une solution basée sur la volonté des habitants du Sahara Occidental pourrait ramener la paix à cette région instable depuis 37 ans. Et dans le même sens s’inscrit la visite programmée par l’Envoyé spécial onusien aux territoires occupés du Sahara Occidental.
Ainsi, le Maroc est passé d’une « situation de confort » aux attaques virulentes contre le diplomate américain et à une situation de lamentations générales des députés, des partis, des fausses associations, sur la diplomatie marocaine.
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