La dernière résolution adoptée par le Parlement européen à l’effet de mettre sur pied une commission parlementaire aux fins d’enquête sur les événements du camp des réfugiés de Gdeim Izik à El-Ayoun, en date du 08 novembre 2010, n’a pas plu à Mme Rachida Dati qui ne partage pas les avis de ses coparlementaires. Peut-être qu’en étant à Bruxelles Mme Dati n’a pas pu se rendre compte de la gravité des événements. Ignorerait-elle ce qui s’est réellement passé là bas en cette fatidique journée du 08 novembre ? A Bruxelles n’a -t-on pas parlé de ces événements dans les coulisses ? A moins qu’elle ait fait la sourde oreille, au risque de se faire rappeler à l’ordre par le trône et par ses concitoyens ?
Une autre hypothèse serait plausible : peut-être que Mme Dati ne s’intéresse pas aux informations malgré le poste qu’elle occupe au sein du Parlement européen là où l’on ne parle en général que de questions politiques et d’autres. Concernant le vote, elle affirme : « Je me suis opposée à cette résolution. La délibération ne devait pas avoir lieu ». Cependant, à sa surprise, elle eut lieu. Ce qui semble bien déplaire à Mme Dati. Même si elle était contre la résolution du Parlement européen ou qu’elle ait été seule à s’opposer au vote, après tout cela ne fait qu’une voix contre. En tant que Française, maire du VII ème arrondissement de Paris, membre de l’UMP, ancien ministre de la justice française et actuellement députée européenne, elle épouse délibérément la politique française quant à la question sahraouie. De par son origine marocaine il est évident qu’elle ne peut se soustraire de la politique de son pays, même si elle ne le montre pas. De ce fait, il ne faut surtout pas s’attendre à ce qu’elle se démarque de la position du gouvernement marocain à l’égard du Sahara occidental.
Ainsi, elle rejoint le ministre des Affaires étrangères , M.Tayeb Fassi Fihri, quand il dit : « La résolution du Parlement européen est précipitée et partiale. Précipitée car nous avions convenu avec la conférence des présidents que la résolution allait être adoptée en décembre prochain ». Le trône se sent-il trahi par le Parlement européen au détriment de la ligne diplomatique engagée par Paris vis-à-vis du royaume chérifien ? Ce qui, à priori, semble surprendre la députée européenne. L’on sait par ailleurs que la France avait auparavant brandi le droit de véto visant à bloquer le Conseil de sécurité sur la question relative à l’agression sanglante dont ont été victimes les réfugiés du camp de Gdeim Izik. Selon elle, et pour défendre sa position, elle va jusqu’à dire : « Nous n’avions aucun élément d’information sur ce qui s’est passé » Qu’entend-elle par là ? Le Parlement aurait-il siégé alors qu’il manquait d’in formations ?
Réflexion, 8/12/2010
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