Le MAE conclura en rappelant que “le site électronique de l’ambassade, qui n’a d’autre ambition que de servir la communauté algérienne aux États-Unis et le public américain désireux de mieux connaître l’Algérie et sa culture, continuera à remplir ce rôle en toute sérénité”.
Apparemment mécontents du soutien de l’Algérie au Sahara occidental, des hackers marocains ont piraté un certain nombre de sites Internet algériens, comme l’indiquent les pages d’accueil mises en place, dont le contenu se caractérise par le drapeau du Maroc, une carte géographique englobant le territoire sahraoui avec l’hymne marocain en fond sonore.
À court d’arguments pour défendre leurs thèses colonialistes sur le Sahara occidental face à la multiplication des accusations depuis l’agression sanglante, le 8 novembre dernier, contre le camp de réfugiés sahraouis de Gdeim Izik, près d’El- Ayoun, des hackers marocains ont pris pour cible plusieurs sites Internet d’Algérie. Se présentant comme des nationalistes marocains soucieux de défendre l’idée que le Sahara occidental, ex-colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, appartient au royaume chérifien, ces hackers ont notamment piraté le site de l’ambassade algérienne à Washington. Ce dernier a, par ailleurs, été réparé et est opérationnel, contrairement aux deux sites d’information en ligne “Tout sur l’Algérie (TSA)”, et “www.presse-dz.com”, qui étaient encore hors service hier. Pour en revenir à l’ambassade d’Algérie aux États-Unis, le ministère algérien des Affaires étrangères indique dans un communiqué affiché que “le site électronique de l’ambassade d’Algérie à Washington a fait l’objet, ce week-end, de deux lâches attaques par des hackers qui ont clairement affiché leurs motivations et leur hostilité à l’Algérie, à son peuple et à son gouvernement”. La même source ajoute qu’“en entrant par effraction dans la page d’accueil pour y faire figurer, sur fond d’hymne national marocain, une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara occidental, occupé par la force depuis 1975 par son voisin du Nord, les hackers n’ont, en effet, laissé planer aucun doute sur leur identité ou celle de leurs commanditaires, aujourd’hui manifestement aux abois”. Le MAE conclura en rappelant que “le site électronique de l’ambassade, qui n’a d’autre ambition que de servir la communauté algérienne aux États-Unis et le public américain désireux de mieux connaître l’Algérie et sa culture, continuera à remplir ce rôle en toute sérénité”. Soulignant que la page d’accueil du site a été occupée par un drapeau du Maroc incluant le Sahara occidental avec en fond sonore l’hymne national marocain, la mission diplomatique algérienne affirme également que “les pirates n’ont laissé aucun doute concernant leur identité ou leurs sponsors, utilisant maintenant des moyens et tactiques désespérés”.
Toutes ces indications désignent clairement la nationalité des hackers, qui ne peut être que marocaine. On ne peut que s’interroger sur la facilité avec laquelle ils ont eu accès à ce site, pourtant stratégique, car devant bénéficier d’une protection à toute épreuve. En effet, l’accès à ce type de site, et particulièrement son piratage, ne devrait pas être à la portée du premier venu. Des dispositions spéciales doivent être prises, et les moyens sûrs existent sur le marché, pour les mettre hors de portée des ennemis de l’Algérie, en raison de l’importance de leur mission.
Liberté, 25/11/2010
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