« Le ministère marocain des affaires étrangères a rendu public, hier, un communiqué dans lequel le Maroc brandit, d’une manière à peine voilée, la menace du terrorisme, de l’usage du trafic de la drogue et l’immigration clandestine contre l’Europe », a relevé le communiqué, parvenu à SPS.
Un communiqué que Rabat a publié au moment où l’opinion publique internationale, et particulièrement en Europe s’est montrée « choquée par la barbarie inqualifiable, perpétrée par l’armée marocaine contre une population civile, pacifique et désarmée qui annonçait au monde entier, à partir de Gdeim Izik, son refus de l’exclusion et son attachement à ses droits légitimes et inaliénables », a constaté le texte.
Pour le MAE sahraoui, l’examen de l’évolution « grave » de la situation au Sahara Occidental suite au « massacre » de Gdeim Izik et d’El Aaiun par les institutions de l’Union Européenne démontre que le Maroc a « dépassé le seuil de l’intolérable, en transgressant les principes les plus élémentaires qui régissent la communauté internationale contemporaine » et, sans vergogne, demande aux institutions démocratiques européennes de « bafouer les conventions et lois internationales en vigueur pour le satisfaire ».
Le communiqué constate également que l’exigence marocaine de « l’impunité permanente pour l’occupation illégale du Sahara Occidental, le non respect des frontières des voisins, les violations systématiques des droits de l’homme et le pillage des ressources d’autrui, font du Maroc le plus mauvais partenaire de l’Europe démocratique ».
Un pays comme le Maroc, devenu « une plaque tournante du trafic de la drogue et du haschich dont il est le premier exportateur au monde, qui couvre les mafias et filières de l’exploitation des enfants et de l’immigration clandestine », fait chanter aussi l’Europe par « la menace du terrorisme ».
Le communiqué constate enfin que l’expulsion manu militari de parlementaires européens, des représentants d’ONG, de la presse et l’état de siège sans précédent décrété à El Aaiun et dans les territoires occupés du Sahara Occidental reflètent « les mensonges de Rabat et les allégations de la non utilisation des armes à feu contre la population civile à Gdeim Izik et à El Aaiun et la torture sauvage contre des centaines de personnes ». (SPS)
Soyez le premier à commenter