Le quotidien espagnol cite le cas du citoyen sahraoui, Mohamed Abbou Yadasi, 45 ans, qui se trouvait dans le camp de Gdeim Izik durant les premières heures du 8 novembre, lorsque 3.000 policiers, gendarmes et forces auxiliaires marocaines ont pris d’assaut sur le camp.
Sa femme, Maymouna Haiman, 41 ans, n’a reçu les nouvelles de son mari que récemment lorsqu’un voisin l’a informé qu’il était blessé et détenu à l’hôpital militaire d’El Aaiun, a précisé la même source.
La femme s’est dirigée vers le centre médical, mais elle a été refusée d’entrée pour confirmer les informations. Un patient qui venait d’être libéré lui a affirmé que son mari était à l’hôpital souffrant d’une blessure au pied, a ajouté la même source.
Un soldat marocain a indiqué avoir vu Mohamed Abbou parmi un certain nombre de blessés qui ont également été arrêtés et dont leurs proches ignorent leur sort. La plupart d’entre eux ont été portés disparus.
Tous les témoignages remettent en question la version rendue publique il ya trois jours par le directeur de l’établissement, Dr Hassan Ismaili, affirmant que « toutes les personnes blessées dans les émeutes ont été soignés et ont quitté l’hôpital indemnes ».
Ils sont également en contradiction avec les déclarations dudit gouverneur d’El Aaiun occupée au même quotidien, dimanche, selon lesquelles, il a nié l’existence des disparus sahraouis, estimant « que beaucoup de personnes auraient été caché dans le désert par crainte d’être arrêtés », a-t-il ajouté. (SPS)
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