Madrid, 23/11/2010 (SPS) Une nouvelle vidéo dont de nouvelles photos et des témoignages qui montrent que la police marocaine a ouvert le feu sur le camp de la population Gdeim Izik puis emprisonné et torturé les Sahraouis, a été rendue publique par l’ONG espagnole, Thawra.
La nouvelle vidéo démontre comment la police marocaine armée est entrés dans le camp le 8 novembre 2010, où un sahraoui a été blessé par balle, a indiqué la même source.
Les militants espagnols, Javier García et Silvia Soper, qui se trouvaient à El Aaiun, ont assuré à leur arrivée en Espagne, que le Maroc a ouvert le feu sur le camp. Le mouvement de résistance sahraouie, selon le journal elmundo.es a « dénoncé les exécutions, soulignant que des Sahraouis ont vu des cadavres jetés dans la rivière ».
Par ailleurs, l’envoyé de l’organisation mondiale des droits humains, Human Rights Watch (HRW) au Sahara occidental, Peter Bouckaert a dénoncé, mercredi dernier, depuis El Aaiun, les « brutales tortures » des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis dans les différents centres de détention de la ville et a appelé à la mise en place d’un « mécanisme onusien » de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.
« Plusieurs Sahraouis arrêtés à El Aaiun ont été torturés jusqu’à perdre conscience » (…) « nous parlons de cas graves de tortures » (…) » nous étions obligés d’interviewer la majorité de ceux que nous avons visités dans leur maison, parce qu’ils ne peuvent pas bouger, ni marcher, pour cause de la gravité des lésions », a déclaré à la presse M. Bouckaert, rappelle-t-on.
L’organisation qui est la seule autorisée par les autorités marocaines à entrer à El Aaiun quatre jours après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les manifestations qui s’en sont suivies le 8 novembre dernier, a également dénoncé que « plusieurs victimes n’ont même pas pu aller à l’hôpital parce que la police marocaine les y attend pour tabasser les blessés qui arrivent », précisant également que les centres sanitaires « refusent l’assistance aux Sahraouis blessés ».
En conséquence, l’organisation a sollicité « la présence urgente d’une mission de l’ONU avec des compétence en matière de droits humains » et a appelé à « l’ouverture du territoire (sahraoui) aux journalistes », estimant que leur absence « alimente les rumeurs au lieu d’établir la vérité sur ce qui s’est passé réellement ». (SPS)
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