L’OMCT plaide pour une enquête "exhaustive et transparente" sur l’attaque contre le camp de Gdeim Izik

Genève, 20/11/2010 (SPS) L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a appelé à l’ouverture d’une enquête « exhaustive et transparente » sur la répression menée par les forces marocaines dans le camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d’El Aaiun.

L’OMCT a rappelé, dans ce cadre, les conditions ayant entouré l’installation de milliers de Sahraouis dans ce camp, en octobre 2010, et la mort, le 24 du même mois, de l’enfant Zoubir Najem El Garhi, âgé de 14 ans, assassiné par les forces de répression marocaines qui ont tiré à balles réelles sur un véhicule, faisant également des blessés.

Après avoir relevé que les unités militaires marocaines sont rentrées de force dans le camp, le 8 novembre passé, lors d’un assaut ayant fait des morts et des blessés, l’OMCT a souligné que les manifestations qui ont éclaté, par la suite, à El Aaiun marquent le rejet des Sahraouis du démantèlement du camp de Gdeim Izik.

L’OMCT a exprimé sa préoccupation quant au sort réservé aux centaines de Sahraouis arrêtés par les forces marocaines lors de ces manifestations. Elle a appelé les autorités marocaines a garantir « l’intégrité physique et psychologique » des Sahraouis arrêtés, à « faire cesser les abus, torture et mauvais traitements » infligés aux Sahraouis en détention et à leur garantir un jugement juste et équitable.

Elle a déploré, en outre, l’absence des médias pour informer l’opinion internationale sur ce qui s’est passé à Gdeim Izik.

Constatant que ce sont les autorités marocaines qui avaient interdit aux journalistes et aux observateurs internationaux de se rendre dans la ville occupée d’El Aaiun, l’OMCT a également déploré le recours de ces autorités à la publication d’informations « confuses » et « vagues » sur la situation qui prévalait dans le camp et dans la capitale sahraouie occupée.

L’OMCT a regretté, enfin, le fait que la mission de Nations unies au Sahara Occidental, la MINURSO, ne soit pas dotée de prérogatives élargies à la surveillance des droits de l’Homme.(SPS)

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