À El Aaiun au Sahara Occidental occupé, le bilan provisoire donné par le ministère sahraoui de l’information est de 11 morts, 723 blessés et 159 disparus.
Après les spectaculaires déploiements de force et de violence de la journée d’hier 8 novembre, les forces coloniales marocaines pratiquent actuellement une autre forme de violence et de répression.
Hier, les campements de la résistance où se trouvaient essentiellement des femmes enfants et vieillards ont été attaqués et détruits. Dans El Aaiun, les sahraouis qui voulaient aller secourir leurs familles ont été arrêtés et violement attaqués quand ils ont commencé à protester. Les combats inégaux entre civils sahraouis et militaires marocains lourdement armés ont duré jusqu’au soir.
Quand les sahraouis s’en sont pris aux symboles du colonisateur, drapeaux, pompiers, banque, télévision, radio, locaux administratifs, les colons marocains, appuyés par l’armée et le police ont attaqué et détruit les biens personnels des Sahraouis, maisons autos…
Aujourd’hui dans les quartiers Colomina Nueva, Zemla, et dans d’autres quartiers, des policiers marocains cagoulés et fortement armés pénètrent dans les maisons sahraouies, une par une, et enlèvent les jeunes hommes, sans préciser à la famille vers où ils sont conduits ni la raison pour laquelle ils sont enlevés. Les policiers marocains laissent certaines maisons en feu comme celle de Slaima Gachbar.
La ville est bloquée et les déplacements sont interdits. En dehors de cette atteinte à la liberté de mouvement, quand tout le monde pleure les morts, cherche les siens et soigne ses blessures, l’impossibilité d’accéder aux pharmacies est un gros problème.
C’est un problème aussi pour les familles sahraouies qui ont trouvé des bébés dans les restes détruits des campements de la résistance après l’intervention violente de l’armée marocaine, et qui ne peuvent aller acheter du lait et des biberons.
Ce matin, les cadavres de 4 Sahraouis ont été trouvés dans la rivière Saguia El Hamra. 2 ont été tués par balle, l’autre écrasé par une voiture. Le 4ème est le corps d’un enfant de 7 ans.
Dans la ville où fument encore les carcasses des voitures des familles sahraouies, détruites et incendiées par les colons marocains, où chacun redoute de nouvelles violences et l’indifférence du monde entier, la victime devient le coupable, et le gouvernement marocain continue ses actes de guerre en tout impunité.
A Dakhla occupée aussi
A Dakhla, hier et aujourd’hui, dans les quartier Ksaikisat et Oum Tounsi les sahraouis armés des drapeaux de la République Sahraouie ont manifesté pacifiquement leur soutien et leur protestation après la destruction du campement de Gdeym Izik. La répression marocaine a été démesurément violente. Les policiers en civils sont entrés de forces dans les maisons sahraouies pour interdire toute circulation.
La ville est actuellement encore quadrillée par les forces sécuritaires marocaines, toute circulation est interdite et les commerces sont fermés.
Les Sahraouis suivant ont été torturés : Baddi Bouailla, Beirouk Bouailla, Ahmed Brahim Khalil, Nafai Bouailla, Bachir Amaifi, Lahsen Mazighi, Fadel Zain, Ahmed Beilouih, Ahmed Lamsima.
Les militants de l’association sahraouie contre la torture section Dakhla, sont constamment suivis, insultés, harcelés et menacés : Meska Ahmed zain, Atik Arai, Mohamed Yahdih Hbette, Ahmed Makki.
APSO, 9 novembre 2010
Sources : APSO Sahara
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