Personnalités parlementaires, organisations non gouvernementales et militants des droits de l’Homme appellent depuis Mans où s’est tenue hier après-midi la 36e Conférence européenne de soutien au peuple sahraoui à exercer des pressions au niveau institutionnel et à sensibiliser l’opinion internationale sur l’urgence d’œuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui, après l’assassinat, dimanche dernier, du jeune Elgarhi Najem par l’armée marocaine.
Des parlementaires espagnols demandent à la Minurso à se rendre dans les campements et à enquêter sur la situation des réfugiés. Donald M. Payne, congresseman américain et président du sous-comité de l’Afrique auprès de la Chambre des représentants demande l’ouverture d’une enquête exhaustive sur la mort du jeune Najem. Il appelle à la surveillance de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental.
Francis Jacob, parlementaire français, estime que son pays doit jouer un rôle particulier pour que la question de décolonisation des territoires occupés revienne à l’actualité. Maya Salhi, la députée italienne, estime qu’il revient à l’Onu et l’Union européenne de mettre un terme à ce qu’elle appelle un cas de «décolonisation». Elle explique la complexité du cas sahraoui par le fait que les territoires occupés se sont retrouvés devant une autre puissance occupante alors qu’ils venaient d’être décolonisés.
Pierre Galand, le président de la Conférence européenne de soutien au peuple sahraoui propose de saisir par lettres le président français, le secrétaire général de l’Onu et le président du Conseil des droits de l’Homme. La coordination des associations espagnoles d’amitié et de solidarité avec le peuple sahraoui appelle l’UE à annuler le statut avancé avec le Maroc pour non-respect des droits de l’Homme et demande à l’Onu d’intervenir. L’association marocaine des droits de l’Homme demande une enquête indépendante et impartiale sur cet assassinat que le président sahraoui, qui lance un appel urgent à l’Europe responsable en grande partie, à ses yeux, de la pérennisation du conflit pour lever le blocus et intervenir pour mettre un terme à la répression, qualifie de violation flagrante et grave. Aminatou Haidar, la militante des droits de l’Homme établit un constat accablant.
Elle affirme que des centaines de Sahraouis sont victimes de disparitions forcées et des dizaines d’autres sont enterrés dans des fosses communes. Ce qui laisse penser à des massacres non dénoncés.
n Djamel O.
Horizons, 29/10/2010
n Djamel O.
Horizons, 29/10/2010
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