Dans une lettre au secrétaire général des nations unies Ban Ki-Moon le président sahraoui précise que « l’armée marocaine s’est rendue coupable d’une grave et flagrante violation du cessez le feu en perpétrant un crime abject contre des civils sahraouis sans défense dont le véhicule a été mitraillé causant la mort du jeune Najem El Gharhi et blessant les autres occupants dont le frère de la victime, l’ancien prisonnier Zoubir El Gharhi .
Dans cette lettre, M. Abdelaziz met en garde contre cette nouvelle escalade affirmant que ces agissements ainsi que le déploiement militaire dans la zone de conflit s’inscrivent en violation flagrante des termes de l’accord de cessez le feu conclu entre le front Polisario et le royaume marocain le 6 septembre 1991.
Les craintes formulées auparavant par le front Polisario se confirment, a indiqué le président sahraoui rappelant l’utilisation par les forces d’occupation marocaines de balles réelles contre des civiles désarmés.
Il a appelé à une « intervention d’urgence », afin d’empêcher que le Sahara occidental ne soit transformé en une véritable scène de crimes à l’image du quartier de Soweto en Afrique du Sud sous le régime d’Apartheid.
« Nous vous appelons à intervenir avant qu’il ne soit trop tard, pour empêcher que le Sahara occidental occupé ne connaisse un massacre comme celui qui a ciblé les civils de Soweto en Afrique du Sud sous le régime d’Apartheid, le Maroc ayant montré ses intentions préméditées de répression sauvage et de violation des accords de cessez le feu, a écrit le président sahraoui.
Le président Abdelaziz a appelé le secrétaire général et à travers lui la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la protection de plus de 25000 citoyens sahraouis vivant depuis plus de deux semaines dans des camps de fortune et qui subissent les pires exactions dans un territoire relevant de l’ONU.(SPS)
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