Le Maroc ne peut pas se passer de rendre l’Algérie responsable de la situation au Sahara occidental, alors que des sources onusiennes estiment que le dossier est bloqué en raison du refus du Maroc de modifier ses positions et négocier sans conditions préalables.
Fidèle à sa politique jusqu’au-boutiste consistant à refuser de voir la réalité du terrain en s’accrochant à sa seule proposition d’autonomie pour le Sahara occidental, catégoriquement rejetée par les Sahraouis, le Maroc ne rate pas une occasion pour encore une fois tenter de faire porter le chapeau à l’Algérie, que le roi avait désigné, dans son dernier discours à l’occasion de la fête du trône, par les termes « nos adversaires », ou « ennemis de notre intégrité territoriale ».
La méthode de l’harcèlement a donné de bons résultats avec le gouvernement de Zapatero et Rabat essaye de l’appliquer avec son voisin de l’est, mais la réponse a été on ne peut plus claire. M. Medelci, ministre algérien des Affaires Etrangères a été très explicite hier matin sur la chaine radio III : « L’Algérie ne répond pas à la provocation et sa diplomatie «ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier». Et il ajoutera :«Rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n’empêchera l’Algérie de défendre ses principes qui sont universels».
L’agitation continuera au Maroc pour diminuer l’impact du passage du médiateur onusien qui se trouve actuellement à Rabat pour amener les responsables marocains à la voie de la paix véritable et la stabilité durable.
Pour rappel, le Maroc a été directement désigné par le représentant personnel de Ban Ki-moon comme principal obstacle dans les négociations de paix.
L’émissaire pour le Sahara occidental l’a fait savoir dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit « amis » qui suivent les négociations, à savoir les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la France. Et depuis, il ne cesse de rappeler que « le statu quo est inacceptable à long terme ». Et c’est justement cette détermination à en finir avec le statu quo qui dérange le Maroc, plus intéressé à ce que les choses restent dans l’état actuelle des choses : spoliation des richesses sahraouies et répression systématique protégée par la France.
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