Le prochain round entre le 3 et 5 novembre

Le 5e round des négociations entre le Front Polisario et le Maroc aura lieu entre le 3 et 5 novembre à Manhasset, près de New York, annonce M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, à l’issue de sa tournée dans la région, la 4e depuis sa prise de fonction en 2009, pour « aider » les deux belligérants à faire « des pas concrets vers la solution recherchée » et parvenir avec des négociations « sans conditions préalables et de bonne foi » à une solution politique, juste et durable garantissant au peuple sahraoui le droit de choisir entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.

Faits notables, le diplomate américain veut transcender la situation qui prévaut entre les deux belligérants et en terminer avec le statu quo qui ne peut plus durer, selon M. Ban Ki-moon qui insiste sur l’inclusion dans le règlement de ce conflit vieux de 35 ans de l’autodétermination des Sahraouis même si le Maroc s’en tient à son proposition d’ « autonomie ». 

Comme toujours, les responsables sahraouis qu’il a rencontrés, dont le premier d’entre eux, M. Mohamed Abdelaziz lui ont réitéré leur disponibilité à, prendre part au prochain round et éviter tout incident qui pourrait entraver ces pourparlers qui pourraient aboutir à des « avancées concrètes » si le Maroc revient à la table des discussions « sans préalable aucun ». Très attachés à la paix, ils espèrent que cette tournée soit l’amorce d’une « reprise réelle » et de négociations « sérieuses et profondes ». 

En attendant, ils attendent que l’ONU qui a le parachèvement du processus de la décolonisation du Sahara occidental comme mission depuis 1966, trouve des mécanismes pour la protection des Sahraouis dans les territoires occupés. Notamment, les milliers qui se sont déplacés hors des villes occupées pour fuir les soldats et les policiers du Makhzen. Dans un entretien à El Jazeera, le Président sahraoui a appelé Mohamed VI à « ne pas perdre cette nouvelle opportunité pour la paix » car si les prochaines négociations sont infructueuses, la situation pourrait être « plus grave que ce qu’elle est aujourd’hui ». 

Le « Club des amis » qui a été saisi en juillet dernier par courrier par Christopher Ross, laissera t-il encore le Maroc bloquer encore les négociations sous les auspices des Nations unies, « ternir » l’image du Conseil de sécurité et menacer la stabilité de toute la région ?
Boukrine, 22/10/2010

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