A la question sur le sujet de la rencontre qui a eu lieu la semaine dernière entre le vice-secrétaire William Burns J. et le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Eddine Al-Othmani, le porte-parole du Département d’Etat américain a répondu dans son briefing du 14 mai 2012 que le Sous-secrétaire d’Etat Burns a reçu le ministre marocain des Affaires étrangères Saad-Eddine El Othmani à Washington, le vendredi 11 mai et que des discussions constructives sur des questions d’intérêt commun liés aux relations bilatérales.
« Lors de la réunion, le sous-secrétaire Burns a affirmé que les Etats-Unis continuent d’appuyer les efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental, y compris le processus de négociation des Nations Unies dirigée par l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, l’Ambassadeur Christopher Ross », conclue-t-il.
Pour rappel, le diplomate marocain était arrivé à Washington pour plaider le renvoi de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, le diplomate américain qui conduit depuis trois les négociations entre sahraouis et marocains. Le même jour, le roi Mohamed VI se rendait à Paris. La décision de Rabat de s’en prendre à l’Envoyé Spécial Ross est intervenu le lendemain de la publication des résultats des élections algériennes. Des résultats décevants pour Rabat qui s’attendait à un tsunami islamiste en Algérie qui lui offrirait le Sahara Occidental dans un plateau d’or.
Dans une interview accordée au journal Akhbar Al Yaum, El Othmani dit que la dernière résolution du Conseil, qui a initialement reçu des commentaires positifs de son ministère, contient « des points qui sont préjudiciables pour le Maroc », c’est pour cela qu’il s’est déplacé aux Etats-Unis afin de « mettre les pendules à l’heure »» avec des responsables américains et ceux de l’ONU.Le paradoxe est que le Maroc, un membre actuel du Conseil a voté en faveur de la résolution « comme preuve de son engagement dans les négociations ».
James Baker avait été obligé à démissionner en 2004 « grâce à la ténacité de la diplomatie marocaine », selon les propos du ministre des affaires étrangères marocain de l’époque.
Source : Site du Département d’Etat Américain, 14/05/2012
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