par
Soraya Hakim
Invitée avec le cérémonial qui sied par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci qui s’est montré très honoré, Hillary Clinton a eu à différer une première fois sa visite dans notre pays avant d’être annoncée pour le 25 de ce mois. La secrétaire d’Etat américaine a choisi cette date pour une question d’agenda. Vendredi passé, la dame du département d’Etat s’est rendue d’abord en Tunisie pour 24 heures où elle était conviée avec une soixantaine de pays à la réunion du «Groupe des Amis de la Syrie». L’Algérie sera pour elle un pays par lequel elle transite. Tout juste deux heures, contrairement à deux jours pour le Maroc – pour avoir des entretiens exclusivement avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
En deux heures de temps ils devront faire le tour des questions bilatérales, des législatives, des réformes et l’on devine aisément que les relations algéro-marocaines seront évoquées, notamment la question des frontières. Elle tentera, sur la crise syrienne de ramener la position algérienne sur le même dénominateur commun.. Deux heures à peine, le crédit qu’accorde l’Administration américaine se résume à deux heures de temps. Une petite escale juste pour féliciter l’expérience algérienne dans la lutte anti-terroriste pour sécuriser le Maghreb. C’est le lien qui nous privilégie. Autre chose, les Tunisiens et Marocains sont de loin plus fréquentables. Ces deux pays n’ont jamais été la Mecque des révolutionnaires. L’Algérie paie le prix de son soutien à la cause palestinienne et au Polisario. Les voisins qui nous entourent se montrent plus serviles et ne veulent à aucun prix chiffonner leur protecteur qui reste l’ami du roi. Avec sa visite éclair, l’ex-première dame des Etats-Unis n’aura pas pris le temps de jeter un coup d’œil sur les sites pittoresques d’Alger la Blanche et encore bien moins d’acheter une carte postale. Peut-être une autre fois !
Le Midi Libre, 26/2/2012
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