Alger continue de contacter les chefs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’ici réfractaires à l’appel de paix lancé à partir d’Alger. En fait, des divergences agitent l’Azawad : alors que certains estiment que le fait que Bamako vienne écouter les doléances de la rébellion touareg, c’est déjà un acquis, en attendant de le consolider par des mesures concrètes, d’autres pensent qu’il s’agit là encore d’un coup fourré de la part du président Amadou Toumani Touré, qui n’a pas tenu ses promesses précédentes, et qui, sur le départ, tente de gagner du temps et de laisser les choses en l’état pour son successeur. Si Bilal Ag Cherif, le secrétaire général de la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), affirme que l’appel au cessez- le-feu lancé par Alger ne concerne pas le MNLA, d’autres chefs de la rébellion ne pensent pas comme lui. D’autant plus que d’autres parties en armes ont choisi de s’asseoir autour de la table des négociations. Plusiuers entités se sont jointes à l’Azawad mais n’en font pas partie. Des militaires revenus de Libye, le mouvement « Ansar Eddine », de Iyad Ag Ghali, et d’autres sous-groupes rebelles cherchent la négociation avec ATT, voulant profiter de la fragilité de celui-ci à quelques mois de son départ de Koulouba. Les hostilités entre l’armée malienne et le mouvement de rébellion touareg ont repris depuis plusieurs semaines dans le nord du Mali. Le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement ont lancé, samedi à Alger, un appel urgent pour que les combats cessent entre les deux parties. Cet appel a été lancé suite à une rencontre du 2 au 4 février à Alger entre une délégation du gouvernement malien, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubeye Maïga, et une délégation de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement.
Fayçal Oukaci
Le Courrier d’Algérie, 7/2/2012
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